La crise sanitaire liée au Covid-19 a gravement affecté l’économie nationale, comme celle du Grand Est en 2020. Pourtant, entre le 2e et le 3e trimestre, l’emploi salarié se redresse entre les confinements, porté par l’hébergement-restauration et les services aux ménages, sans toutefois effacer la baisse des deux premiers trimestres.
Le recul du chômage, en trompe-l’œil au printemps, reflète désormais la réelle perte d’emploi, le chômage augmentant dans toutes les zones d’emploi. En progression sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi diminue ce trimestre. L’importance de l’agriculture, de l’industrie et des services non marchands dans la région, permet d’atténuer les effets du ralentissement économique du deuxième confinement. Les créations d’entreprises progressent nettement au 3e trimestre ; les défaillances reculent encore. La consommation électrique des entreprises retrouve son niveau habituel. Bien qu’en retrait par rapport à 2019, la fréquentation hôtelière rebondit à l’été. Les indicateurs de la construction sont en baisse. Hors confinements, les transactions par carte bancaire sont supérieures aux montants échangés un an plus tôt. Après un net recul, les PIB des pays frontaliers augmentent fortement.
Liliane Clément, Florent Isel, Marie-Laure Kayali, Brigitte Martin, Thibaut Martini, Béatrice Neiter, Olivasoa Razafindramanana, Loic Rousseau (Insee)
- L’emploi salarié redémarre mais reste nettement en dessous de son niveau d’avant-crise
- La Haute-Marne et le Haut-Rhin particulièrement affectés
- Près de 30 % des pertes d’emploi régionales dans l’intérim
- Reprise de l’emploi dans la construction et les services
- L’emploi industriel toujours en baisse au 3ᵉ trimestre
- Net rebond du chômage après une baisse en trompe-l’œil liée au confinement
- Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A repart à la baisse
- Un ralentissement économique moins sévère lors du deuxième confinement
- L’activité baisse un peu moins dans la région qu’au niveau national
- L’industrie, la construction et le commerce moins affectés que lors du premier confinement
- Les mesures de restriction frappent de plein fouet l’hébergement-restauration et les services aux ménages
- De très nombreuses créations d’entreprises
- Un nombre d’entreprises défaillantes encore au plus bas malgré la crise
- La consommation électrique des entreprises proche des niveaux moyens estimés en octobre
- Entre deux plongées, une petite bouffée d’air pour le tourisme
- La baisse se poursuit dans le résidentiel comme dans le non-résidentiel
- Baisse moins marquée des volumes de transactions par cartes bancaires qu’au premier confinement
- Encadré 1 – Rebond de la croissance dans les pays voisins : de + 11,4 % en Belgique à + 7,2 % en Suisse
- Encadré 2 – Contexte international – La fin d’année 2020 reste sous le signe de la crise sanitaire
- Encadré 3 – Contexte national – Un deuxième confinement moins pesant que le premier sur l’activité