L’auteure de cet ouvrage (L’Harmattan éditeur), Nina Tarhouny, entend faire de la santé au travail un enjeu de santé publique.
L’interview retrace les quelques idées clés qui, selon l’approche de Nina Tarhouny, militent pour une prise en compte d’instruments juridiques et organisationnels nouveaux dans l’entreprise du XXIe siècle, avec pour mot clé la socio-vigilance.
« Stress, harcèlement moral, harcèlement sexuel, violences, discriminations au travail… les mal-nommés risques psychosociaux au travail mettent en péril la santé et la dignité des travailleurs » explique l’auteure de cet ouvrage récemment publié aux édition L’Harmattan. Juriste, titulaire d’un doctorat (2018), Nina Tarhouny est spécialisée en Droit et prévention des risques psychosociaux au travail. Fondatrice et dirigeante de Global Impact, elle exerce son activité en qualité d’experte indépendante en France et à l’international, au sein de ce cabinet conseil spécialisé dans l’amélioration des conditions de travail, et plus spécifiquement le droit et la prévention organisationnelle des risques psychosociaux. Son credo : associer des connaissances scientifiques issues de la recherche universitaire et l’action de terrain – valorisée par dix ans d’expérience de terrain – pour faire progresser la santé au travail et en faire un enjeu de santé publique.
Un droit fondamental
Le droit à la santé est, en effet, un droit de l’Homme contraignant. La Charte des Nations Unies pose comme principe dans son préambule la détermination, l’engagement des États membres, dans « les droits fondamentaux de l’Homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine ». La France a également ratifié le Pacte international des droits économiques sociaux et culturels affirmant le « droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre ». Le droit à la santé physique et mentale est aussi reconnu dans la Charte sociale européenne et, en droit français, dans le code de la santé publique et dans le code du travail.