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L’affaire de l’hydroxychloroquine

Une récente étude publiée dans la revue Science affirme que l’hydroxychloroquine préconisée contre la COVID-19, notamment par le Pr Raoult, aurait provoqué une surmortalité de 16.990 personnes dans six pays! Revenons sur cette affaire rocambolesque. 

hydroxychloroquine molécule
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L’hydroxychloroquine serait responsable d’au moins 17 000 morts dans six pays, dont la France, selon une étude publiée par la revue Science et menée par des chercheurs du CHU de Lyon et du Canada. Selon ces chercheurs, 13.000 personnes seraient décédées aux États-Unis durant la période de mars à juillet 2020 et près de 200 en France.
L’étude précise que « l’hydroxychloroquine a été prescrite aux patients hospitalisés atteints de COVID-19 malgré le faible niveau de preuve. » L’étude précise que « par la suite, l’utilisation de l’HCQ a été associée à une augmentation de 11 % du taux de mortalité dans une méta-analyse d’essais randomisés. Et que le nombre de décès liés à l’hydroxychloroquine chez les patients hospitalisés est estimé à 16 990 dans six pays. »
Vendu comme remède efficace contre la COVID-19, notamment par le Pr Didier Raoult, alors directeur de l’IHU de Marseille, l’hydroxychloroquine a provoqué un énorme tollé dans les milieux scientifiques. Voici ce que nous écrivions à l’époque sur cette question et que nous avons repris dans notre ouvrage « COVID-19 : Le naufrage de la science » publié sur Amazon.

« La poudre des Jésuites »

Page 144 du livre. « Revenons à l’affaire de l’hydroxychloroquine qui est assez symptomatique des mœurs en vigueur dans l’industrie pharmaceutique. La revue britannique mondialement connue The Lancet a publié le 22 mai 2020 un article affirmant que cette molécule était non seulement inefficace, mais qu’elle s’avérait dangereuse. Une étude reprise par The New England Journal of Medicine. Aussitôt, le ministre français Olivier Véran a fait interdire cette molécule vieille de plusieurs siècles et administrée depuis très longtemps à des millions de patients.
En effet, l’hydroxychloroquine (HCQ), dérivée de la chloroquine, a une longue histoire derrière elle. Cette poudre de l’écorce d’un arbuste du Pérou, le quinquina, que les indiens d’Amérique du Sud utilisaient pour traiter le paludisme, a été rapportée en Europe par les Jésuites au 17ᵉ siècle. On l’a aussitôt surnommée « la poudre des Jésuites ». Une version synthétisée a été mise au point en Tunisie par des médecins français pendant la seconde guerre mondiale pour combattre le paludisme qui décimait alors les soldats américains. Voilà plus de soixante-dix ans que l’on soigne le paludisme avec l’hydroxychloroquine, utilisée aussi en rhumatologie en raison de ses propriétés anti-inflammatoires. Elle est inscrite sur la liste des médicaments essentiels de l’OMS.

Une étude bidonnée par une actrice de films X

Or, le 12 novembre 2019, allez savoir pourquoi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), sollicitée par l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) émet un « avis » souhaitant que soit porté l’hydroxychloroquine sur la liste des substances vénéneuses. L’arrêté est signé le 13 janvier 2020 par le Dr Salomon, une semaine après le premier séquençage du génome du SARS-CoV-2.
L’interdiction de l’hydroxychloroquine dans les milieux médicaux et scientifiques provoque un tollé puisque des essais cliniques étaient en cours. L’article du Lancet a mis un arrêt définitif aux recherches. Mais pas à la polémique. Car, rapidement, des journalistes américains ont découvert que l’étude du Lancet était bidonnée. Elle avait été construite avec des données sorties d’on ne sait où fournis par une actrice de films X de Las Vegas et présentée comme directrice de marketing d’une entreprise de biotech. La supercherie, finalement reconnue par le journal britannique, n’a pas mis fin à l’interdiction de la molécule. Mais, le 4 juillet 2020, l’OMS a mis fin à l’essai clinique destiné à tester l’hydroxychloroquine comme traitements potentiels de la COVID-19.
Le vieux médicament bon marché et efficace ne pouvait pas convenir à Big Pharma et ses molécules hors de prix. La voie était libre pour inonder le marché mondial de vaccins en cours d’expérimentation et autres poudres de perlimpinpin. »

 

Hydroxychloroquine : Les savants et « les imbéciles »

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