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Cancer : des nanoparticules « intelligentes » pour cibler les tumeurs

Une nouvelle approche thérapeutique combine nanotechnologie et peptides RGD pour révolutionner le traitement du cancer, offrant un espoir de thérapies plus précises et moins toxiques pour les patients. Dès 2020, Jean-Marc Sabatier a décrit ce motif RGD (Arg-Gly-Asp) de la protéine Spike.

Laboratoire de recherche médicale (Pexels)
labo de recherche médicale (Pexels)

La lutte contre le cancer pourrait connaître une avancée majeure grâce à une innovation prometteuse : des nanoparticules fonctionnalisées avec des peptides RGD, explique une récente étude. Cette technologie de pointe permet de cibler spécifiquement les tumeurs tout en épargnant les tissus sains, ouvrant la voie à des traitements plus efficaces et moins toxiques.

Une approche révolutionnaire du traitement du cancer

Le micro environnement tumoral, cette structure complexe qui entoure et nourrit les cellules cancéreuses, représente depuis longtemps un défi majeur pour les oncologues. Les chercheurs ont développé une solution innovante en conjuguant deux technologies : les nanoparticules et les peptides RGD (Arginine-Glycine-Acide aspartique). Ces peptides ont la particularité de reconnaître spécifiquement les intégrines, des protéines surexprimées à la surface des cellules cancéreuses.

Des résultats prometteurs, notamment en pédiatrie

Les essais cliniques montrent des résultats particulièrement encourageants, notamment dans le traitement des cancers pédiatriques, traditionnellement difficiles à soigner. Cette approche permet de réduire considérablement les effets secondaires tout en augmentant l’efficacité des traitements. Les nanoparticules fonctionnalisées peuvent transporter des médicaments de chimiothérapie directement aux cellules cancéreuses, minimisant ainsi leur impact sur les tissus sains.

Des défis à surmonter

Malgré ces avancées prometteuses, plusieurs obstacles restent à surmonter avant une utilisation généralisée. Les chercheurs travaillent notamment sur l’optimisation de la production à grande échelle et sur la réduction des coûts de fabrication. Les études en cours visent également à élargir le spectre des cancers pouvant bénéficier de cette approche thérapeutique innovante.
Cette avancée marque un tournant dans l’histoire de l’oncologie, ouvrant la voie à une nouvelle génération de traitements personnalisés contre le cancer. Les experts s’accordent à dire que cette technologie pourrait transformer radicalement la prise en charge des patients dans les années à venir.

Un collier de 1 273 perles

Dans un article publié en 2020, Jean-Marc Sabatier identifie déjà le motif RGD sur la protéine Spike et son action sur les integrines membranaires. Autrement dit, le RGD reconnaît les intégrines membranaires du micro-environnement tumoral.

Dans cet article, il précise : « Le récepteur de l’Enzyme de Conversion de l’Angiotensine 2 (ACE2) est le site de liaison du SARS-CoV-2. Pour entrer dans la cellule, le SARS-CoV-2 nécessite également un amorçage de sa glycoprotéine spike par la sérine protéase TMPRSS2 de la cellule hôte. Le récepteur ACE2 est principalement exprimé par les cellules épithéliales des vaisseaux sanguins, de l’intestin, du poumon, du rein et du cœur. Un motif ‘RGD’ (adhésiotope) dans la région 403-405 de la glycoprotéine spike du SARS-CoV-2 (motif absent chez le SARS-CoV phylogénétiquement apparenté) suggère qu’il pourrait également se lier aux intégrines de la membrane cellulaire humaine (non rapporté jusqu’à présent). Le récepteur ACE2 est essentiel pour l’expression des transporteurs d’acides aminés dans l’intestin. Dans ce contexte, ACE2 module l’immunité innée et influence la composition du microbiote intestinal, ce qui peut expliquer la diarrhée et l’inflammation intestinale. »
Cela expliquerait-il le lien qui existe entre turbo-cancers et Covid-19?

Informations complémentaires sur le RDG et les intégrines

 

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