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Les maires ruraux : des élus engagés

L’Association des maires ruraux de France (AMRF) réunie à l’occasion du Congrès d’Eymet (Dordogne) ce 2 octobre 2022, partage son souci d’agir et rappelle ses attentes à l’égard des acteurs publics et privés.

Maires Ruraux de France (AMRF)
Maires Ruraux de France (AMRF)

L’AMRF réaffirme l’urgence de prendre les mesures nécessaires qu’elle a présentées au printemps 2022. Si les maires assument leur part de responsabilité dans la situation actuelle, chacun se doit de s’engager, affirment les maires ruraux.

La ruralité représente 88% du territoire national et un tiers de la population. Cela ne doit pas laisser indifférent l’administration centrale, ainsi que les acteurs publics ou privés. Il faut rompre avec les raisons de la colère qui monte depuis les territoires.

Valeurs, défis et inquiétudes

Après ce congrès, l’AMRF portera au Parlement ses valeurs, ses défis et ses inquiétudes. Elle rappellera l’investissement quotidien de centaines de milliers d’élus et leurs secrétaires de mairie, cette ruralité qui contribue à l’équilibre national, entre les territoires, aux partages des ressources et à la réponse des besoins élémentaires des populations.

Sans l’engagement des maires ruraux, nous ne pourrons affronter les défis communs de demain et faire que nos territoires jouent un rôle clé. Les maires ne peuvent le faire seuls mais sans eux rien ne se fera, assurent-ils…

Le champ des actions à mener et des attentes est très vaste.

Des élus considérés

Chaque projet communal doit être respecté en valorisant ces femmes et ces hommes dévoués.
Nous nous devons de redonner du sens à la clause de compétence générale pour/et mieux faire vivre la démocratie et associer les populations dans nos projets.
Cela a été dit et répété, il n’y a pas de cohésion nationale sans cohésion des territoires, pas de cohésion des territoires sans respect des communes dans la gouvernance. L’absence de respect des communes se traduit immanquablement par l’incompréhension et la colère des citoyens.

Pour ce faire, les maires ruraux rappellent et proposent :

  • Un statut de l’élu doit être créé, et ses conditions d’exercice d’un mandat revues.
  • Le retrait de l’Etat doit impliquer une révision des dotations pour les communes. Celui qui décide doit dédommager celui qui subit, et ce principe doit devenir une règle « d’or ».
  • Par sa proximité, le maire est au cœur de la vie du village. Il fait autorité et détient les connaissances de son territoire. A ce titre, il doit être consulté et informé par les Préfets sans le filtre des EPCI.

Le maintien d’un Secrétariat d’État chargé de la ruralité est une nécessité, mais une condition insuffisante à la fondation et au développement d’une action publique d’État engagée, forte, cohérente pour la ruralité. En plus de la bonne volonté de Dominique Faure, il faut se doter de moyens humains et financiers. Cela conditionne l’avenir du monde rural.

Des élus au rendez-vous

Un agenda rural sans moyens risque de se transformer en une série de rendez-vous manqués.
La concertation tous azimuts doit être un accélérateur des décisions et non un prétexte à retarder des mesures attendues, voire inévitables comme dans le domaine de l’accès aux soins, les déplacements ou le numérique.
Les propositions de l’AMRF sont claires, publiques et uniques. Par contre, cela suppose de l’écoute et du concret de la part de l’État.
Nous devons tous croire à nos « villages d’avenir », à la campagne, à la ruralité.

La ruralité source d’énergies

Les Maires ruraux appellent à la prise de conscience, car sans une véritable stratégie nationale incluant les territoires ruraux, sans un modèle économique comportant une meilleure répartition de l’emploi dans le pays, un bouclier tarifaire sur l’énergie, une meilleure répartition des services, l’environnement rural se dénaturera.
L’État se doit d’inverser la logique du « sentiment d’abandon » de ces collectivités et populations rurales. L’Etat se doit d’apprécier la ressource et la source de la nation en soutenant et en enrichissant la ruralité.
L’État se doit de valoriser les ressources communales, leur rôle dans la production de richesses. Il doit réformer les IFER, localiser l’impact des prélèvements fiscaux sur les opérateurs de l’énergie au bénéfice des communes, donner une vraie ambition à la dotation biodiversité pour toutes et réduire les inégalités de dotations de base…
Avec l’État, les maires ruraux sont prêts à (ré)ouvrir ces pistes maintes fois présentées et régulièrement écartées.

L’AMRF propose une vision rénovée et une ambition en matière d’aménagement du territoire. Elle invite tous les maires à pousser la porte des permanences parlementaires de leur circonscription, à faire monter la pression, à porter les propositions contenues dans les « 100 mesures face à l’urgence territoriale », partout depuis toutes les mailles du territoire.

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