Première mondiale pour l’antibiorésistance dans les hôpitaux : des experts définissent des standards internationaux de bon usage des antibiotiques
Au niveau international rien n’existait jusqu’à ce jour pour les hôpitaux leur indiquant comment construire des programmes de bon usage des antibiotiques à partir de mesures minimales et standardisées. Sous la coordination en France du Pr Céline Pulcini, infectiologue à l’Université de Lorraine et au CHRU de Nancy, et de chercheurs du Center for Disease Dynamics, Economics & Policy (CDDEP) pour l’Inde, des experts viennent de définir, pour la première fois, 29 mesures associées et pertinentes du bon usage des antibiotiques dans les hôpitaux. Elles devraient constituer le socle minimum de tous les programmes de l’antibioresistance à travers le monde.
« Nous n’avions pas de définition consensuelle du terme ‘programme de bon usage des antibiotiques’, ce qui a freiné et freine encore, la mise en place d’actions concrètes sur le terrain » note Céline Pulcini.
Le groupe composé de 15 experts de renommée internationale de 13 pays sur les 5 continents ont tous une longue expérience sur la thématique du bon usage des antibiotiques dans de multiples pays y compris ceux aux ressources limitées. Ils ont identifié 7 thématiques principales où ces mesures peuvent s’appliquer en milieu hospitalier.
« Nous espérons que notre travail sera utile au développement des recommandations sur le bon usage des antibiotiques aux plans national et international » explique le Pr Pulcini « Ces standards minimum internationaux peuvent aussi aider à évaluer les progrès concernant la mise en place effective des programmes de lutte contre la résistance aux antibiotiques dans les hôpitaux. Ce problème mondial nécessite des actions au plan international. Il est urgent que tous les hôpitaux puissent mettre en place cet ensemble minimal de mesures essentielles. »
En France il est recommandé aux hôpitaux de mettre en place des programmes de bon usage des antibiotiques, c’est-à-dire toute une série de mesures aidant les prescripteurs à mieux utiliser et prescrire ces médicaments afin notamment de lutter contre l’antibiorésistance (https://theconversation.com/les-infections-resistantes-aux-antibiotiques-ca-narrive-pas-quaux-autres-78143). Une des mesures consiste à organiser des équipes spécialisées, souvent composées d’un médecin infectiologue (spécialiste des antibiotiques et des infections), d’un pharmacien et d’un bactériologiste (https://theconversation.com/ces-equipes-mobilisees-contre-la-resistance-aux-antibiotiques-dans-les-hopitaux-92688).