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Retraites : Au troisième jour, la mobilisation reste forte

La troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ce 7 février 2023, a été un peu moins suivie que les précédentes, mais la pression de la rue reste forte sur les députés et sur le gouvernement.

Les chiffres sont en baisse mais la détermination des syndicats reste intacte. La troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a été un peu moins suivie que les deux précédentes avec quand même 400.000 personnes rassemblées à Paris, selon la CGT (environ 500.000 le 19 janvier dernier). Le cortège s’est étiré de la place de l’Opéra à Bastille sans difficultés, sauf en fin de parcours où des incidents se sont produits entre les black-blocks et les forces de police. Quelques feux de poubelles ont été vite éteints par les sapeurs-pompiers.

Le prix du pain

Au total, ce sont près de 250 manifestations qui ont été organisés dans toute la France et, comme souvent, des querelles de chiffres opposent les organisateurs et les policiers. Mais au-delà des chiffres force est de constater que la colère des Français reste forte, à la fois contre la réforme des retraites, mais aussi contre les difficultés de la vie : le prix du gaz et de l’électricité, du carburant, des denrées de première nécessité etc. Comme par exemple le prix du pain et la fermeture de nombreuses boulangeries dans les villages de France. Un ras-le-bol de la politique menée par Emmanuel Maron et Elisabeth Borne.
Quoi qu’il en soit, les syndicats sont déterminés et vont maintenir la pression. « Si le gouvernement persiste, on ira vers des grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives et reconductibles », déclare le leader de la CGT, Philippe Martinez.
En tout cas, l’intersyndicale donne rendez-vous à ses troupes samedi prochain 11 février.

Des SMS odieux !

Cette colère qui s’exprime dans la rue est tout aussi perceptible à l’Assemblée nationale où les députés s’étripent au deuxième jour des débats du texte de la réforme. Depuis deux jours, on assiste à des invectives, des mots aigres-doux et parfois plus.
La veille, l’Assemblée nationale a rejeté une demande de référendum du Rassemblement national pour contester la réforme des retraites. Mais plusieurs élus du RN et de la majorité auraient subi des pressions, via des SMS visant à leur faire quitter l’hémicycle. Des SMS leur demandant d’appeler un hôpital où l’un de leurs proches venait d’être admis. Plusieurs plaintes devraient être déposées.
Les débats se poursuivront encore aujourd’hui dans cette ambiance électrique. La réforme des retraites n’est pas encore votée.

 

 

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