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Agriculture : l’accord de l’UE avec l’Ukraine est « criminel »

Gilles Pennelle, parlementaire européen, accuse la Commission européenne de « détruire l’agriculture française et européenne » au profit des « oligarques ukrainiens ».

Pour Gilles Pennelle, député européen, les agriculteurs français et européens sont sacrifiés (capture intervention YouTube)
Pour Gilles Pennelle, député européen (RN), les agriculteurs français et européens sont sacrifiés (capture intervention YouTube)

Député européen, Gilles Pennelle s’est livré à une charge virulente contre l’accord commercial entre l’Union européenne et l’Ukraine lors d’une séance en commission agricole. Dans une intervention passionnée, l’élu a qualifié de « criminel » cet accord qu’il juge destructeur pour les filières agricoles européennes.

Des chiffres qui inquiètent

Le député a mis en avant plusieurs données pour étayer sa critique. Dans la filière sucrière, les exportations ukrainiennes passeraient de 20 000 tonnes avant le conflit à 100 000 tonnes par an avec le nouvel accord. Cette augmentation s’ajouterait aux 180 000 tonnes prévues dans le cadre du controversé traité du Mercosur.
Pour la volaille, les volumes d’importation bondiraient de 90 000 tonnes avant la guerre à 120 000 tonnes, menaçant selon lui toute une filière européenne. L’élu a notamment évoqué la situation de producteurs de betteraves du nord de la France contraints d’abandonner leur activité faute de rentabilité.

Une critique des bénéficiaires réels

L’intervention a pris une tournure particulièrement critique concernant les véritables bénéficiaires de cet accord. Le député a dénoncé l’enrichissement des « oligarques » ukrainiens, citant notamment un milliardaire maltais qui contrôlerait 80% de la production de volaille ukrainienne via une société cotée à Londres.
Il a également souligné les disparités économiques, rappelant que le salaire minimum ukrainien s’élève à 165 euros et que certaines exploitations atteignent 500 000 hectares, créant selon lui une concurrence déloyale insurmontable pour les agriculteurs européens.

Un « mépris » total

L’élu a accusé la Commission européenne de ne pas écouter les agriculteurs ni l’opinion publique européenne. Il a jugé « scandaleux » que les représentants européens osent qualifier cet accord d' »équilibré » et « satisfaisant » devant les députés qui « représentent leurs agriculteurs ».
Cette sortie illustre les tensions persistantes autour des accords commerciaux européens et leur impact sur l’agriculture continentale, dans un contexte où les agriculteurs européens expriment régulièrement leurs inquiétudes face à la concurrence internationale.

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