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Moselle : Deux foyers de fièvre catarrhale ovine

Le 8 août 2024, deux foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 (BTV 3) ont été confirmés par le laboratoire national de référence (ANSES) dans deux élevages ovins de l’arrondissement de Thionville. Il s’agit des premiers foyers identifiés dans le département de la Moselle.

Photo d'illustration 'Cedricguppy - Loury cédric, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons)
Photo d’illustration (Cedricguppy – Loury cédric, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons)

Sur le territoire mosellan, plusieurs élevages comptent des animaux qui présentent des signes cliniques évocateurs de cette maladie. Ils sont actuellement placés sous arrêté préfectoral de mise sous surveillance et font actuellement l’objet d’analyses de confirmation par le laboratoire précité.

Pas transmissible à l’homme

La fièvre catarrhale ovine n’est pas transmissible à l’homme et ne représente pas un risque de santé publique. Elle constitue une maladie virale transmissible aux ruminants domestiques et sauvages via des moucherons piqueurs du genre Culicoïdes. Elle affecte avant tout les ovins, mais également les bovins, voire les cervidés.
Les symptômes les plus fréquents pour les animaux qui développent une forme clinique sont :

  • la fièvre ;
  • des lésions buccales ;
  • des difficultés respiratoires et un amaigrissement consécutif.

Face à cette situation sanitaire évolutive, chaque éleveur qui décèle des signes anormaux sur ses ovins ou bovins doit contacter sans délai son vétérinaire sanitaire afin que celui-ci vienne évaluer s’il s’agit d’une possible suspicion de fièvre catarrhale ovine et procéder aux suites à donner dont l’information de la direction départementale de la protection de la population.
L’État prend en charge le coût de la visite et les frais de déplacement du praticien, ainsi que les frais de prélèvement des échantillons sanguins et d’analyse en laboratoire agréé.

Mesures mises en place

Le 2 août 2024, une zone réglementée dite « régulée » a été instaurée. Elle couvre un périmètre de 150 km autour des foyers initialement déclarés en Belgique, puis des nouveaux foyers français identifiés. Cette zone évolue chaque semaine en fonction de l’évolution de l’épidémie.
Depuis le 9 août 2024, toutes les communes de la Moselle sont situées en zone « régulée ». La liste complète des communes concernées en France est accessible sur le site du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire.
L’instauration de cette zone vise à éviter la propagation de la maladie en restreignant les mouvements des animaux. Ainsi, les animaux sensibles à la fièvre catarrhale ovine (bovins, ovins, caprins) détenus dans la zone régulée ne peuvent sortir de cette zone pour aller vers la zone indemne que s’ils ont fait l’objet d’un traitement de désinsectisation continu depuis au moins 14 jours avant leur départ d’une part, et d’un test de dépistage individuel du virus avec un résultat négatif d’autre part. Les moyens de transport doivent également être désinsectisés avant le chargement d’autres animaux.

Dérogations

Les mouvements d’animaux, depuis un élevage ou un centre de rassemblement en zone régulée, à destination des abattoirs situés en zone indemne dérogent à ce protocole dès lors que le transport est direct (sans rupture de charge), que le moyen de transport est désinsectisé et que l’abattage intervient dans les 24h après leur arrivée.
La certification aux échanges intracommunautaires reste possible sous réserve du respect des exigences des autres États membres.
Enfin, seuls les animaux sensibles à la fièvre catarrhale ovine détenus dans une exploitation de la zone régulée depuis plus de 30 jours peuvent participer à un rassemblement dans le cadre d’une manifestation, exposition ou foire ayant lieu en zone régulée. La participation des animaux issus de la zone indemne y est interdite.

Un stock de 6,4 millions de doses de vaccins

Face à cette maladie émergente, le ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire a déployé le 12 août une campagne de vaccination volontaire ciblée. Les éleveurs en zone régulée peuvent en bénéficier jusqu’au 31 décembre 2024.
Un stock de 6,4 millions de doses de vaccins est mis à disposition gratuitement par l’État.
La priorité est donnée à la vaccination des ovins, espèce la plus sensible à cette souche BTV3 et donc la plus exposée aux risques de morbidité et de mortalité. L’intérêt de la vaccination reste cependant réel pour les bovins au vu des données sanitaires disponibles.
Le vétérinaire sanitaire de l’élevage sera rémunéré par l’État pour effectuer la commande des vaccins et tracer la délivrance pour les élevages situés dans la zone régulée. La vaccination peut être réalisée par l’éleveur.
En zone indemne, la vaccination peut également être mise en œuvre, mais à la charge des éleveurs.
La vaccination seule ne permet pas aux animaux de sortir de la zone régulée.

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