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Économie : Vers une crise majeure en septembre

Après les annonces du Premier ministre le 15 juillet, l’économiste Marc Touati dénonce les « mesurettes » insuffisantes face à la gravité de la situation budgétaire française.

Marc Touati
Marc Touati

Des mesures jugées inadéquates

Marc Touati dresse un bilan sévère du discours de François Bayrou du 15 juillet 2025, qualifiant les mesures annoncées d' »incroyables » et prédisant une crise majeure pour septembre. Selon lui, malgré un diagnostic correct sur la gravité de la dette publique française (qui augmente de 5 000 euros par seconde), les solutions proposées restent largement insuffisantes.

Quatre mesures principales critiquées

Les annonces gouvernementales portent sur :

  • 43,8 milliards d’euros d’économies – mais les dépenses publiques continueront d’augmenter en 2026
  • Une « année blanche » – gel des indexations qui constitue selon l’analyste une hausse d’impôts déguisée
  • Suppression de deux jours fériés (lundi de Pâques et 8 mai)
  •  Modification de l’abattement fiscal pour les retraités

La dépense publique continue d’augmenter

L’économiste révèle, citant un document de l’AFP, que les dépenses publiques atteindront 1 722 milliards d’euros en 2026, soit 29 milliards de plus qu’en 2025. Il dénonce cette contradiction avec les annonces d’économies.
Les dépenses de fonctionnement, représentant 540 milliards d’euros fin 2024, ont augmenté de 21% depuis 2021, sans qu’aucune mesure significative ne soit prise pour les réduire.

Une situation budgétaire alarmante

Les chiffres présentés illustrent l’ampleur du défi :

  • Dette publique officielle : 3 346 milliards d’euros
  • Avec le hors-bilan : plus de 7 300 milliards d’euros
  •  Ratio dette/PIB : 114% actuellement, prévu à 116% en 2025

Conséquences attendues

L’analyste anticipe plusieurs effets en cascade :

  • Crise politique : risque de motion de censure et de nouvelles élections
  • Hausse des taux d’intérêt : déjà amorcée depuis le discours
  • Dégradation des notes par les agences de notation (calendrier : septembre pour Fitch, octobre pour Moody’s)
  •  Impact sur la zone euro : la France étant la deuxième économie de la zone

Une alternative proposée

L’économiste défend une « thérapie de choc bienveillante » comprenant :

• Baisse des impôts de 50 milliards d’euros (CSG, impôt sur la production)
• Réduction des dépenses publiques de 50 milliards
• Modernisation du marché du travail
• Développement de fonds d’investissement pour les retraites

Selon ses calculs, cette approche permettrait de réduire le déficit public de 80 milliards d’euros tout en baissant les impôts.

Un appel à la mobilisation

Marc Touati termine par un appel à développer la culture économique des Français et à « sauver la France » face à ce qu’il présente comme une situation critique nécessitant des mesures d’urgence bien plus ambitieuses que celles annoncées par le gouvernement.

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