Folie’Flore, rendez-vous du 4 au 14 octobre 2018
Avec 150 000 visiteurs en 10 jours, Folie’Flore est un événement unique en Europe mis en scène et en lumière à travers de nombreux jardins créés spécialement pour l’occasion.
Cette année Folie’Flore accueille le Congrès Mondial du Bonsaï (BCI), les 30 plus beaux bonsaïs d’Europe ainsi que le Congrès National de la Fédération Française du Bonsaï et le Congrès National de l’Association Française des Amateurs de Suiseki
De nombreuses formes d’art japonais et chinois sont liées au Bonsaï comme l’Ikebana (l’art des arrangements floraux) ou encore le Suiseki (pierres de contemplation).
Le Bonsaï- simple plante en pot ou œuvre d’art vivant ?
Le bonsaï est un art, une discipline personnelle, une philosophie basée sur la recherche d’harmonie entre l’homme et la nature. Né en Chine, arrivé au Japon au 8e siècle, puis en Europe à la fin du 19e, cet art est désormais pratiqué sur tous les continents et toutes les latitudes. Le véritable bonsaï est un arbre prélevé dans la nature, souvent en montagne où il a vécu dans des conditions difficiles et créé une forme de beauté tout à fait singulière. Le rôle de l’homme consiste à prélever cet arbre avec d’infinies précautions, de l’acclimater en pot, puis de se mettre humblement au service de l’arbre pour magnifier la création de la nature. Ainsi, un arbre prélevé en France et transformé en bonsaï, vivant sous son climat d’origine et à l’extérieur, va être particulièrement robuste et affiner sa beauté au fur et à mesure des années.
L’Ikebana ou « l’art de faire vivre les fleurs »
Au contraire de la forme décorative des arrangements floraux dans les pays occidentaux, l’arrangement floral japonais crée une harmonie de construction linéaire de rythme et de couleurs. C’est l’art du vide, il n’y a pas de place pour la confusion. L’ikebana est réalisé selon un schéma immuable : un triangle dont les trois points symbolisent le ciel, la terre et l’être. La beauté essentielle d’un bouquet d’Ikebana réside dans l’emploi des éléments les plus simples : un bouton parfait, l’élégante ligne d’une tige nue ou d’une seule feuille ; tout exprime la croissance et la vitalité de la nature. En France, la pratique et l’enseignement de l’ikebana furent introduits par Kikou Yamata, écrivain franco-japonaise qui en fit les premières démonstrations à Paris en 1930 au Salon d’Automne.
Le Suseiki ou la valorisation de la stabilité, la longévité et l’immortalité
Alors que l’artiste modifie ou transforme la matière, le découvreur de pierre investit celle-ci et c’est son seul regard qui transforme l’objet minéral en œuvre d’art. Façonnées à travers le temps par le vent, les terres acides et l’eau, les pierres peuvent nous suggérer un univers, la figuration à l’échelle miniature d’un paysage de montagne, d’un personnage ou d’un animal. Les suisekis sont présentés soit sur un support en bois sculpté sur mesure, soit sur un plateau rempli de sable ou d’eau.