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« Aya et la sorcière », la magie n’opère pas

Réalisé par Goro Miyazaki, ce film d’animation numérique avait été sélectionné par le Festival de Gérardmer.

C’est le premier long-métrage fabriqué en images de synthèse, numériques, par le fameux studio japonais.

« Entrez dans la nouvelle dimension du Studio Ghibli ». L’affiche du film de Goro Miyazaki, « Aya et la sorcière » (sortie le 18 août), annonce la couleur. Contrairement aux films superbes concoctées notamment par Hayao Miyazaki (père de Goro), dont notamment « Le voyage de Chihiro », « Le château ambulant », « Princesse Mononoké », « Mon voisin Totoro »…, celui-ci n’a pas été conçu en animation traditionnelle, artisanale, puisqu’il s’agit du premier long-métrage du studio fabriqué en images de synthèse, numériques. Une technique qui convient mieux à Goro Miyazaki, qui avait déjà réalisé « Les Contes de Terremer » et « La colline aux coquelicots », mais n’est ni dessinateur ni animateur.

S’il en est l’initiateur, Hayao Miyazaki a donc confié à son fiston la réalisation de ce film, qui avait obtenu le label Cannes 2020 et avait été sélectionné par le Festival du film fantastique de Gérardmer. C’est en fait l’adaptation d’un roman de Diana Wynne Jones (« Earwig and the witch »), dont l’héroïne est une gamine avec deux mèches droites sur le crâne, telles des cornes, une môme turbulente, espiègle et débrouillarde. Aya, dont le vrai prénom est Manigance, est un bébé abandonné aux portes d’un orphelinat ; elle y a grandi et mené son petit monde, et n’envisage pas vraiment de le quitter. Jusqu’au jour où, contrairement à ce qu’elle prévoyait, elle est choisie par un couple, qui l‘emmène dans sa maison.

Embauchée aux sorts et sortilèges

Ses « parents » adoptifs sont Mandrake, un homme colérique et ténébreux, et Bella Yaga, une sorcière aux cheveux bleus, dont Aya devient l’assistante corvéable à merci, embauchée à la préparation des sorts et sortilèges. Dans cette maison bizarre, où vit déjà un chat qui parle et dont elle est prisonnière, Aya travaille dur mais veut apprendre la magie, sans savoir qu’elle est fille de sorcière.

L’esthétique de la « nouvelle dimension » du Studio Ghibli ne convainc pas vraiment, on regrette l’animation à l’ancienne, et le scénario de cette histoire semble inachevé ; certes le personnage est attachant, mais la magie habituelle n’opère pas cette fois et « Aya » n’est ainsi qu’un conte mineur du prestigieux studio japonais.

Patrick TARDIT

« Aya et la sorcière », un film de Miyazaki (sortie le 18 août).

Pensionnaire d’un orphelinat, Aya devient l’assistante, corvéable à merci, d’une sorcière aux cheveux bleus.
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