Bons sentiments et grand cœur, le film de Kheiron suit un scénario prévisible.
![Entouré de Catherine Deneuve et André Dussolier, Kheiron tient le rôle d'un éducateur d'enfants "difficiles".](https://infodujour.fr/wp-content/uploads/2018/11/mauvaises-herbes-affiche.jpg)
Pour son second film en tant que réalisateur, Kheiron vise haut dès le début avec une citation de Victor Hugo : « Il n’y a ni mauvaises herbes, ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs ». Après avoir raconté l’histoire de ses parents qui avaient fui l’Iran pour la France, dans son premier film « Nous trois ou rien », l’humoriste s’inspire cette fois de son passé d’éducateur avec « Mauvaises herbes » (sortie le 21 novembre), au titre suggéré par ce bon vieux Victor.
Kheiron y joue Waël, ancienne mauvaise herbe lui-même, qui survit d’arnaques plus ou moins efficaces, avec la complicité d’une retraitée qui, jadis, lui a sauvé la vie, une certaine Monique interprétée par Catherine Deneuve (!). Echouant à escroquer une ancienne connaissance de madame (joué par André Dussolier), Waël est contraint de faire l’éducateur avec un groupe de jeunes « en difficulté scolaire ». Suivant le principe « un enfant qui cause des problèmes est un enfant qui a des problèmes », les mômes les cumulent les problèmes : drogue, délinquance, inceste, viol… il y a du lourd.
Mais bien sûr, avec de la tchatche et des vannes, Waël va progressivement mettre dans sa poche ces « décrocheurs », six ados rebelles à l’autorité, « enfants difficiles » mais attachants. Ces « Mauvaises herbes » vont donc trouver un bon terreau pour pousser plus sereinement, car bien sûr que ces gamins ont « un bon fond ». Bons sentiments et grand cœur, ce film suit un scénario sans surprises, tellement prévisible qu’on voit venir de loin une fin forcément positive.
Patrick TARDIT
« Mauvaises herbes », un film de Kheiron, avec Catherine Deneuve et André Dussolier (sortie le 21 novembre).