L’Observatoire de la liberté de création dénonce les dégradations homophobes des photographies d’Olivier Ciappa : la LDH va porter plainte.

En moins d’un mois, les expositions « Les Couples imaginaires » et « Les Couples de la République », du photographe Olivier Ciappa, ont été vandalisées à trois reprises à Metz. Après des premiers tags début juin (« Non » écrit en rouge sur certaines photographies), les bâches ont été arrachées et déchirées dans la nuit de 27 au 28 juin 2018. Trois jours plus tard, l’exposition a été vandalisée par des tags signés de l’Action Française. L’intégralité des photographies a été dégradée.
Cette exposition, organisée en plein air par l’association LGBT Couleurs Gaies au square du Luxembourg à Metz dans le cadre d’un festival, montre des couples enlacés, LGBT anonymes, hétérosexuels et des personnalités.
Couples imaginaires

Pour rappel, l’exposition « Les Couples imaginaires » avait été présentée dans diverses villes de France et avait été vandalisée à Paris à la mairie du 3e arrondissement en 2013 et à Toulouse en 2015.
L’Observatoire de la liberté de création exprime sa plus vive condamnation de ces actes de vandalisme à l’encontre d’œuvres photographiques. Leur répétition autant que leur caractère homophobe indiquent que les forces réactionnaires sont déterminées à tenter de saper dans la violence la démocratie et la liberté de création.

L’Observatoire de la liberté de création apporte son soutien à Olivier Ciappa et à l’association Couleur Gaies, invitant la ville de Metz et le procureur de la République à engager avec eux une action judiciaire afin que les auteurs de ces destructions volontaires soient identifiés et poursuivis. La LDH portera plainte à leurs côtés.