« Un tel « vaccin » sera bien plus délétère que protecteur, affirme Jean-Marc Sabatier. Il ne devrait pas être mis sur le marché pour une vaccination de masse. »

Par Jean-Marc Sabatier
Avec l’émergence continuelle de nouvelles souches virales et l’objectif d’une couverture vaccinale plus large, un « vaccin » combiné (appelé mRNA-1083) visant à immuniser simultanément contre les virus de la grippe saisonnière et le SARS-CoV-2 est proposé par les sociétés Moderna et Pfizer BioNTech (un vaccin combiné grippe/Covid n’utilisant pas la technologie des ARNm est aussi proposé par la société Sanofi). L’approche de Moderna et Pfizer repose sur la plateforme à ARN messager qui vise à simplifier les campagnes vaccinales, réduire les coûts logistiques et augmenter l’adhésion de la population à la « prévention » vaccinale.
Mais….
Résumons
Moderna développe une plateforme basée exclusivement sur la technologie des ARNm.
Le vaccin combiné grippe / Covid-19 de Moderna, contient : un ARNm codant pour la protéine spike du SARS-CoV-2 (comme dans le « vaccin » Spikevax de Moderna), et un ou plusieurs ARNm codant pour des antigènes des virus grippaux, similaires à ceux utilisés dans les vaccins contre la grippe saisonnière (il s’agit souvent des hémagglutinines des souches virales A (H1N1 et H3N2), et de la souche B).
Objectif

Offrir une double immunisation en une seule injection annuelle, simplifiant les campagnes vaccinales.
Le « vaccin » est en phase avancée d’essais cliniques. Moderna a annoncé des résultats prometteurs (c’est-à-dire l’obtention d’une réponse immunitaire un peu supérieure aux vaccins séparés).
Problèmes du « vaccin » grippe / Covid-19
Des inquiétudes existent concernant les effets délétères potentiels de cette combinaison vaccinale :
1- Risques de surcharge antigénique et d’interférence immunitaire
L’un des premiers problèmes est celui de la compétition immunologique entre les deux composantes du vaccin combiné. Le système immunitaire humain, bien que remarquablement adaptable, n’est pas toujours optimal lorsqu’il doit traiter simultanément plusieurs signaux antigéniques puissants. Des études antérieures sur les co-administrations (e.g. grippe et pneumocoque) ont montré que certaines réponses vaccinales pouvaient être affaiblies lorsqu’elles sont administrées simultanément.
Dans le cas du vaccin combiné grippe / COVID-19, chaque composant (protéine Spike modifiée, hémagglutinine H / neuraminidase N) mobilise une cascade immunitaire distincte, avec des adjuvants et vecteurs spécifiques. Une telle hyperstimulation simultanée peut provoquer : une réponse immunitaire déséquilibrée (avec une prédominance des lymphocytes CD4+ auxiliaires Th1 ou Th2), un syndrome d’activation macrophagique (SAM) transitoire, un phénomène de réponse originale de l’antigène (« imprinting » ou empreinte immunologique) qui limite la capacité à réagir à de nouvelles souches ultérieures, car le système immunitaire a tendance à mobiliser la réponse immunitaire initiale, même si elle n’est pas parfaitement adaptée à la nouvelle souche virale.
2- Auto-immunité & mimétisme moléculaire
Le mimétisme moléculaire est un mécanisme par lequel certains peptides viraux ressemblent à des protéines humaines. Lors de la réponse immunitaire, les anticorps dirigés contre les antigènes viraux peuvent également réagir de manière croisée avec des molécules du soi et déclencher des pathologies auto-immunes.
La protéine Spike du SARS-CoV-2 contient plusieurs domaines ayant des homologies structurales partielles avec des protéines humaines du système nerveux, du cœur, des cellules endothéliales, etc. L’introduction répétée de la protéine Spike (modifiée) codée par l’ARN messager vaccinal dans l’organisme peut induire des pathologies variées, telles que des thyroïdites auto-immunes, des neuropathies inflammatoires périphériques (type Guillain-Barré), des myocardites auto-immunes, notamment chez les jeunes hommes. Ce risque peut être amplifié par la combinaison avec les antigènes grippaux, qui eux-mêmes sont immunogènes, et ont déjà été associés à des phénomènes auto-immuns (narcolepsie post-vaccinale H1N1 avec le vaccin Pandemrix de la société GSK par exemple).
3-. Atteinte de l’immunité innée
Les vaccins à ARN messager peuvent modifier le comportement des cellules immunitaires innées, comme les monocytes et les macrophages. Des publications récentes ont suggéré un phénomène appelé reprogrammation innée (ou « trained immunity »), qui pourrait avoir des effets à double tranchant : bénéfique dans certaines infections, mais délétère dans d’autres contextes inflammatoires. Cette altération du profil inflammatoire peut conduire à : une tolérance accrue aux signaux des pathogènes (réduction de la réponse immunitaire), une réactivation de virus latents (virus du zona, virus Epstein-Barr, virus de l’herpès), et une hyper-inflammation chronique dans des tissus sensibles, notamment au niveau vasculaire (circulation sanguine).
Combinée à une autre charge antigénique puissante comme celle de la grippe, la vaccination répétée peut déséquilibrer l’homéostasie immunitaire (bon fonctionnement du système immunitaire), notamment chez les personnes vulnérables ou immunodéprimées.
4- Effets cardiovasculaires et thrombo-inflammatoires
Des effets cardiovasculaires ont été observés avec des vaccins anti-COVID-19, notamment des myocardites et péricardites, principalement chez les jeunes hommes. Les vaccins contre la grippe ont eux-mêmes été associés à de potentiels troubles cardiaques ou thromboses.
La co-administration antigénique pourrait exacerber ces risques par : (i) une augmentation transitoire de l’IL-6 et d’autres cytokines pro-inflammatoires, une activation endothéliale avec risque de micro thromboses. Ceci est lié à un dysfonctionnement du système rénine-angiotensine (SRA) et la suractivation de son récepteur « délétère » AT1R, via l’interaction de la protéine Spike avec le récepteur ECA2 (enzyme de conversion de l’angiotensine-2) cellulaire. Chez certaines personnes, ces phénomènes pourraient favoriser l’apparition de troubles du rythme cardiaque, d’une hypertension artérielle, ou d’accidents vasculaires précoces, notamment en présence de comorbidités.
5- Atteintes neurologiques
Des cas de troubles neurologiques post-vaccinaux ont été signalés (tremblements, brouillard mental, paresthésies, voire syndromes plus graves). Les nanoparticules lipidiques des « vaccins » à ARNm peuvent traverser la barrière hémato-encéphalique. Dans un vaccin combiné, les deux vecteurs atteignant le système nerveux central, peuvent provoquer : des neuro-inflammations silencieuses et persistantes, une activation de la microglie, entraînant -à plus ou moins long terme-un risque de maladies neurodégénératives, et un déséquilibre de l’axe neuro-immunitaire, contribuant à des troubles de l’humeur et/ou cognitifs.
6- Perturbation hormonale et fertilité
Certaines régions de la protéine Spike vaccinale partagent des similitudes avec des protéines impliquées dans la reproduction (e.g. syncytine-1 des trophoblastes). Bien que les autorités sanitaires réfutent l’hypothèse d’un impact sur la fertilité, des anomalies menstruelles et des modifications du sperme ont été signalées dans plusieurs études. Avec une double exposition antigénique, une accumulation annuelle et un renforcement immunologique ciblé, les risques sont : une altération de la fertilité (temporaire ou chronique), une diminution des taux de fécondation in vitro, et une augmentation des fausses couches précoces, possiblement liées à une réaction immunitaire placentaire.
A ceci s’ajoute de nombreuses autres pathologies associées au dérèglement du SRA.
Conclusion
Le vaccin combiné grippe / COVID-19 comporte des risques très importants pour l’organisme qui le reçoit. La complexité de l’interaction entre les deux charges antigéniques majeures, la plateforme technologique utilisée (ARNm), et la répétition annuelle de ces injections soulèvent des questions légitimes sur la sécurité à moyen et long terme. Pour ma part, il est évident qu’un tel « vaccin » sera bien plus délétère que protecteur. Il ne devrait pas être mis sur le marché pour une vaccination de masse.
Précision: Jean-Marc Sabatier s’exprime ici en son nom propre