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« Didi » à l’âge des possibles

Le premier long-métrage de Sean Wang est une tendre chronique de l’adolescence, qui évoque aussi avec candeur la famille et l’immigration.

« Didi » avait reçu un Prix du public au Festival de Sundance.

Probablement nostalgique de sa propre adolescence, Sean Wang a mis beaucoup de lui, de sa vie, de ses souvenirs, dans son premier long-métrage, « Didi » (sortie le 16 juillet), qui avait reçu un Prix du public au Festival de Sundance et a été présenté en avant-première aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer.

C’est l’été 2008 en Californie et un gamin s’ennuie, se distrayant un peu en allumant des pétards dans les boîtes aux lettres. Chris, 13 ans, surnommé Didi par sa mère (Joan Chen), essaie se faire appeler Wang-Wang par ses copains ; à la maison, la mère est dépassée, la grand-mère fragile, le père absent, parti travailler à Taïwan, pays d’origine de la famille, et Didi s’engueule avec sa sœur qui va quitter le foyer pour aller faire ses études.

Finalement « mignon pour un Asiatique », il essaie de draguer une fille, visionne un tuto pour savoir comment embrasser, rejoint une bande de skaters, et s’engage à filmer leurs exploits alors qu’il n’est pas vraiment doué pour ça. Môme en voie d’émancipation, à l’époque des réseaux sociaux émergents, Didi manque encore de confiance en lui, il est à l’âge des possibles et ne ménage pas ses efforts pour essayer d’avoir l’air cool.

Le film de Sean Wang est ainsi une tendre chronique de l’adolescence, aux parfums d’authenticité, les tableaux de la mère ont été réalisés par la propre mère du réalisateur, la grand-mère est la sienne ; un récit d’apprentissage de la vie qui évoque aussi avec candeur la famille et l’immigration.

Patrick TARDIT

« Didi », un film de Sean Wang (sortie le 16 juillet).

Ne ménageant pas ses efforts pour essayer d’avoir l’air cool, le jeune garçon s’engage à filmer les exploits d’une bande de skaters.
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