Du 1er janvier au 29 mars 2021, 176 312 décès, toutes causes confondues, sont enregistrés en France à la date du 9 avril 2021, soit 6 % de plus qu’en 2019 (+ 9 656 décès). Ce nombre est toutefois encore provisoire (Insee).
Pour suivre l’évolution de la mortalité en 2021, l’Insee fait le choix de privilégier la comparaison avec l’année 2019, année sans épidémie Covid. Le nombre moyen de décès enregistrés quotidiennement qui avait un peu augmenté en janvier 2021 diminue depuis. Au cours du mois de janvier, environ 2 150 décès ont été enregistrés en moyenne chaque jour contre 2 030 la deuxième moitié du mois de décembre. En février, le nombre moyen de décès quotidien diminue et s’établit de nouveau à 2 030 avec une baisse entre la première quinzaine et la seconde quinzaine. Selon les données – encore provisoires – enregistrées au 9 avril 2021, la baisse se poursuit tout au long du mois de mars avec une moyenne proche de 1 850 décès par jour.
Dans les régions
Dans quasiment toutes les régions de France métropolitaine, le nombre de décès enregistrés entre le 1er janvier et le 29 mars 2021 est supérieur à celui mesuré sur la même période en 2019.
En France métropolitaine, l’excédent de décès par rapport à 2019 est le plus important en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 15 %), dans le Grand-Est (+ 10 %) et les Hauts-de-France (+ 9 %). Il est faible en Occitanie, Normandie et Nouvelle-Aquitaine. Deux régions enn enregistrent un nombre de décès entre le 1er janvier et le 29 mars 2021 inférieur à celui constaté sur la même période en 2019 : la Corse (- 3 %) et la Bretagne (- 1 %).
Lors de la deuxième quinzaine de février, le nombre moyen de décès quotidiens a diminué, par rapport à la première quinzaine de février, dans toutes les régions sauf en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 1 %), en Corse et dans les Hauts-de-France (+ 4 %). Selon les données encore provisoires enregistrées au 9 avril 2021, le nombre moyen de décès quotidiens diminuerait encore la première quinzaine de mars dans toutes les régions sauf en Bretagne (+ 2 %). Les baisses les plus importantes sont enregistrées en Bourgogne-Franche-Comté (- 13 %), en Centre-Val-de-Loire (- 10 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (- 9 %).
Dans les départements
Au niveau départemental en France métropolitaine, les trois quarts des départements enregistrent, entre le 1er janvier et le 29 mars 2021, un nombre de décès supérieur à la même période de 2019. Pour trois d’entre eux, la hausse dépasse 20 %. Les plus fortes augmentations sont enregistrées en Haute-Saône (+ 24 %), dans les Deux-Sèvres (+ 24 %) et dans les Alpes-Maritimes (+ 21 %).
Les plus fortes baisses concernent le Lot (- 17 %), le Lot-et-Garonne (- 11 %) et l’Aveyron (- 7 %).
Pour les départements les moins peuplés, ces évolutions doivent être interprétées avec précaution, le nombre de décès pouvant davantage fluctuer d’une année sur l’autre.
La situation est très hétérogène dans les départements d’outre-mer. Au cours de la période allant du 1er janvier au 29 mars 2021, les décès toutes causes confondues augmentent très fortement par rapport à la même période de 2019 à Mayotte, avec un doublement des décès (+ 100 %). Ils sont en faible augmentation à La Réunion (+ 5 %) et quasiment stables en Guyane (- 1 %). Ils baissent en Guadeloupe
(- 7 %) et en Martinique (- 6 %). Comme pour les départements métropolitains les moins peuplés, ces évolutions doivent être interprétées avec prudence.
Baisse chez les moins de 65 ans
Si le nombre de décès est supérieur de 6 % en France sur la période du 1er janvier au 29 mars 2021 par rapport à la même période de 2019, il n’augmente que pour les personnes âgées de plus de 65 ans.
En eet, le nombre de décès enregistré entre le 1er janvier et le 29 mars 2021 est inférieur à celui constaté sur la même période en 2019 pour les jeunes (- 16 % pour les moins de 25 ans) mais aussi pour les personnes âgées de 25 à 49 ans (- 9 %) et celles ayant entre 50 et 64 ans (- 4 %) qui avaient, à l’opposé, connu une hausse de mortalité en 2020.
Les décès sont en revanche supérieurs à 2019 pour les 65 à 74 ans (+ 7,5 %) et surtout pour les plus de 75 ans (+ 11,5 % entre 75 et 84 ans). La surmortalité est désormais moins marquée pour les plus de 85 ans (+ 6 %). Au cours du dernier mois toutefois, entre le 1er et le 29 mars, la mortalité des 85 ans et plus n’est plus supérieure que de 3 % par rapport à la même période en 2019, ce qui pourrait être le signe des premiers effets de la vaccination, mais pourrait aussi s’expliquer par un eet « moisson ». Celle des 75 à
84 ans reste en revanche encore élevée à + 12 %.