Du 1er janvier au 22 février 2021, 110 302 décès, toutes causes confondues, sont enregistrés en France à la date du 5 mars 2021, soit 14 % de plus que sur la même période de 2020 (+ 13 722 décès) et 5 % de plus qu’en 2019 (+ 5 534 décès), les décès causés par la grippe hivernale ayant été plus nombreux début 2019 que début 2020 (Insee).
Ainsi, sur la période allant du 1ᵉʳ janvier au 15 février 2021, le nombre de décès, qui était de 96 037 lors de la diffusion du 26 février 2021, est revu à la hausse pour s’établir à 97 067 à la date du 5 mars, soit une révision de + 1,1 %. La hausse du nombre de décès par rapport à la même période en 2019 qui était estimée à + 6 % est révisée à + 7 %.
Le nombre moyen de décès enregistrés quotidiennement se stabilise la deuxième quinzaine de janvier 2021 et serait en légère baisse depuis. Il avait un peu augmenté au cours de la première quinzaine de janvier, où 2 140 décès ont été enregistrés en moyenne chaque jour contre 2 030 la quinzaine précédente. Durant la deuxième quinzaine de janvier, le nombre moyen de décès quotidien se stabilise à 2 140. Selon les données – encore provisoires – enregistrées au 5 mars 2021, il serait en légère diminution depuis début février (près de 2 000).
Décès dus à la grippe
Dans quasiment toutes les régions de France métropolitaine, le nombre de décès enregistrés entre le 1er janvier et le 22 février 2021 est supérieur à celui mesuré sur la même période en 2019, comme en 2020. Pour suivre l’évolution de la mortalité en 2021, l’Insee fait le choix de privilégier la comparaison avec l’année 2019, année sans épidémie Covid. Ce choix, qui s’impose pour la période à partir de mars,
conduit en ce début d’année à comparer la période hivernale de janvier-février 2021 à la période hivernale de janvier-février 2019, marquée par une grippe saisonnière plus virulente que celle de janvier-février 2020. Santé Publique France a ainsi estimé qu’en janvier-février 2019, l’excès de mortalité toutes causes confondues avait été de 13 100 et que 8 120 décès étaient au cours de cette période attribuables à la grippe. La grippe de l’hiver 2019-2020 a quant à elle, selon les estimations de Santé Publique France, occasionné environ moitié moins de décès qu’à l’hiver 2018/2019 (3 680 selon le décompte arrêté au 15 mars 2020).
Dans le Grand Est
En France métropolitaine, l’excédent de décès par rapport à 2019 est le plus important en Provence-Alpes- Côte d’Azur (+ 16 %), Grand Est (+ 14 %) et Bourgogne-Franche-Comté (+ 13 %). Il est faible en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, nul en Île-de-France et en Normandie. Deux régions enn enregistrent – selon les données encore provisoires disponibles au 5 mars – un nombre de décès entre le 1er janvier et le 22 février 2021 inférieur à celui constaté sur la même période en 2019 : la Corse (- 9 %), la Bretagne (- 3 %).
Le nombre moyen de décès quotidiens au cours de la deuxième quinzaine de janvier avait diminué par rapport à la première quinzaine dans la moitié des régions de France métropolitaine, notamment dans le Grand Est, en Nouvelle-Aquitaine et en Bourgogne-Franche-Comté (baisses de plus de 3 %). À l’opposé, il avait augmenté de plus de 3 % en Corse, Bretagne, Centre-Val de Loire, Occitanie et Provence-Alpes-
Côte d’Azur. Lors de la première quinzaine de février, le nombre moyen de décès quotidiens augmenterait dans quatre régions (Île-de-France, Normandie, Corse et Bretagne) (+ 1 à + 4 %) et diminuerait dans neuf autres, selon les données encore provisoires enregistrées au 5 mars 2021. Les diminutions seraient les plus importantes en Bourgogne-Franche-Comté (- 15 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (- 12 %).
Dans les départements
Au niveau départemental en France métropolitaine, les deux tiers des départements enregistrent, entre le 1er janvier et le 22 février 2021, un nombre de décès supérieur à la même période de 2019. Pour neuf d’entre eux la hausse dépasse 20 %. Les plus fortes augmentations sont enregistrées en Ardèche et Haute-Saône (+ 30 %), dans les Deux-Sèvres (+ 26 %), le Cher (+ 25 %), les Alpes de Haute-Provence (+ 24 %) et les Alpes-Maritimes (+ 23 %).
Les plus fortes baisses concernent la Corse-du-Sud (- 18 %), le Lot-et-Garonne (- 15 %), l’Aveyron (- 15 %) et le Lot (- 13 %).
Pour les départements les moins peuplés, ces évolutions doivent être interprétées avec précaution, le nombre de décès pouvant davantage fluctuer d’une année sur l’autre.
La situation est hétérogène dans les départements d’outre-mer. Au cours de la période allant du 1er janvier au 22 février 2021, les décès toutes causes confondues augmentent très fortement par rapport à la même période de 2019 à Mayotte avec un doublement des décès (+ 105 %). Ils sont en très légère augmentation à La Réunion (+ 2 %) et baissent en Martinique (- 4 %), Guyane (- 7%) et Guadeloupe (- 10 %).
Comme pour les départements métropolitains les moins peuplés, ces évolutions doivent être interprétées avec prudence.