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Le lait bout dans les fermes

Après l’échec des négociations avec Lactalis, les producteurs mèneront des actions spectaculaires dans les jours qui viennent.

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La colère des producteurs de lait (Capture BFMTV)

Les producteurs de lait ne lâchent pas. Après l’échec des négociations avec le leader mondial des produits laitiers, vendredi, les syndicats agricoles (FNSEA et J.A.) et la fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) ont décidé de lever le blocus du rond-point menant à l’usine de Laval (Mayenne) pour mener des actions spectaculaires sous d’autres formes.
Dans un communiqué les syndicats et la fédération expliquent « ce combat est fondé et légitime, pas seulement à court terme, mais aussi pour créer, à l’avenir, les conditions d’une relation différente entre les agriculteurs et leurs acheteurs…. Un mot d’ordre national sera lancé par nos trois organisations pour que les représentants de Lactalis reviennent à la table des négociations avec des propositions décentes. »

« Lactalis devra plier »

Les modalités des actions seront définies cet après-midi. Les actions pourraient donc commencer aussitôt. Il faut s’attendre à des opérations coup de poing dans les grandes surfaces qui vendent les produits Lactalis ou à d’autres formes d’action dans toute la France. « Le groupe Lactalis devra plier ou alors cela lui coûtera très cher » a indiqué à la télé le président de la FDSEA de la Mayenne, Philippe Jehan.
Lactalis a proposé une revalorisation du prix du lait de 15 € les 1.000 litres au 1er septembre soit un prix d’achat de 271 €/1.000 litres. Il est vrai qu’en juillet 2014 le prix du lait était payé 363 €/1.000 litres.
Certes, la consommation de lait a fortement baissé au cours des deux dernières années et les exportations de produits laitiers n’ont pas beaucoup progressé dans le même temps. D’où la chute des prix.  Et la baisse du revenu des producteurs de l’ordre de 35%. « On n’y arrive plus, explique un producteur lorrain. Quand je me lève, tous les matins, je sais que je vais perdre de l’argent au lieu d’en gagner. »
Reste que les industriels comme Lactalis n’ont pas rogné leurs marges pendant le même temps. Au contraire, les prix à la consommation dans les grandes surfaces a continué d’augmenter.
« Le prix d’achat du lait doit se situer au-dessus de 300 € à la fin de l’année » a prévenu Philippe Jehan.
Faute de quoi, la guerre du lait pourrait durer et s’envenimer.

E.L.

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