Voilà, c’est fait ! Le Royaume-Uni a choisi de sortir de l’Union européenne avec 52% de votes favorables. C’est un séisme considérable qui attend les Britanniques. Toute la construction européenne est remise en cause. Et personne ne peut mesurer les conséquences politiques, économiques et sociales de ce divorce unique dans l’Histoire.
Vendredi 24 juin 2016, 7 h 10 mn. La BBC annonce que « les Britanniques ont choisi de sortir de l’Union européenne ». Certes, tous les bulletins de vote ne sont pas encore dépouillés, notamment à Londres, mais le résultat final ne pourra plus être modifié. Le scrutin est sans appel : près de 52% des électeurs se sont exprimés en faveur du Brexit. C’est un tsunami.
D’abord au Royaume-Uni où l’Etat britannique pourrait exploser. Le Sinn Fein, ex-vitrine de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) demande un référendum sur une Irlande unifiée. L’Ecosse va demander son indépendance et en tout cas plaide pour un maintien dans l’Union.
Ensuite pour l’Union européenne où personne ne sait comment doit s’appliquer le fameux article 50 du Traité de Lisbonne qui dispose que « Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union. » Mais selon quelles modalités ? Le cas du Brexit étant unique dans l’histoire de la construction européenne, les modalités de la séparation seront fixées au cours de longues négociations qui prendront forcément plusieurs années.
Conséquences sur les places financières
David Cameron, Premier ministre britannique, farouche partisan du maintien dans l’UE a annoncé son intention de démissionner mais il restera à son poste jusqu’en octobre pour expédier les affaires courantes.
Dans une brève allocution, Cameron s’est dit « persuadé que le Royaume-Uni est plus fort au sein de l’UE, mais les Britanniques ont pris une décision claire et je pense que le pays a besoin d’un nouveau leader… Le cabinet se réunira lundi et nous définirons les prochaines étapes ensemble, notamment pour rassurer les marchés financiers ».
Premier effet du Brexit : les principales bourses européennes se sont effondrées d’environ 10 points. A Paris, à Londres, à Francfort où le Dax est en chute de 9,94% ! Toutes les bourses dévissent. Les valeurs les plus touchées au sein du CAC 40 sont la Société Générale (-21,73%), Peugeot (-20,44%) Renault (-18,41%), BNP (-16,52%), Crédit Agricole (-15 ;90%).
Il est difficile pour l’instant de mesurer les réactions en chaine provoquées par le Brexit. Un vrai chaos sur toutes les places financières. Le choc impacte tous les marchés, y compris celui du pétrole où le Brent européen perd 4,75% (à 48,7 dollars le baril).
La seule valeur refuge, comme toujours, reste l’or, très recherché en ces temps troublés.
Une sortie, des réactions
A l’annonce du « Brexit », les réactions ne se sont pas faites attendre. Des personnalités politiques françaises et européennes, en faveur du « Leave » ou du « maintain » se sont exprimées au micro de radio ou sur la Toile.
Marine Le Pen, farouche partisane du « Brexit » arbore le drapeau du Royaume-Uni en photo de profil sur son compte Twitter.
Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) June 24, 2016
Le premier ministre britannique, David Cameron, qui s’est toujours positionné en faveur du « maintain », a remercié dans un tweet tous ceux qui ont contribué à « maintenir la Grande-Bretagne forte et en sécurité dans l’Europe ». Il a annoncé ce matin sa démission qui ne sera effective qu’au mois d’octobre, le temps de mettre en ordre les affaires courantes.
Thank you everyone who voted to keep Britain stronger, safer & better off in Europe – and thousands of @StrongerIn campaigners around the UK
— David Cameron (@David_Cameron) June 23, 2016
For 40 yrs #UK relation with #EU was ambiguous. Now it's clear. Will of voters must be respected. Now need speedy & clear exit negotiation
— Ex EP President (@EP_PresSchulz) June 24, 2016