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Douche froide pour les soldes d’été

Mercredi 22 juin, c’est le coup d’envoi des soldes d’été. Entre grisaille, psychose terroriste et mouvements sociaux à répétition, le shopping ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices pour les commerçants.

Coup d'envoi des soldes d'été 2016.
Coup d’envoi des soldes d’été 2016. Crédit : Flickr / Tighten up.

A vos marques, prêts, soldez ! Avec un panier moyen de 300 euros contre 245 en 2015, dénicheurs de bonnes affaires, paniers percés et acheteurs compulsifs, vous avez six semaines pour rafraîchir votre garde robe. Mercredi 22 juin sonne l’ouverture des soldes d’été qui cette année sont placées sous le signe d’une morosité ambiante.
A qui la faute ? Tout d’abord le temps. Très frais pour la saison, il a condamné les consommateurs à rester chez eux et à commander sur internet. Rien qu’à Paris, le printemps bat son record de pluviosité depuis 1873.

Selon Le Monde, pour Daniel Wertel, président de la Fédération française du prêt-à-porter, « Les facteurs de précarité, d’incertitude, comme le contexte des attentats, les manifestations » participent aussi de la chute « depuis quarante ans » des « ventes de l’habillement ».

Un secteur en lambeaux

Les soldes de cet été semblent avoir tiré les mauvais numéros, ou devrait-on dire les mauvais chiffres.
Le secteur textile-habillement est encore une fois sur la pente descendante. Si l’on en croit l’Institut français de la mode (IFM), en avril, les ventes ont reculé de 6,1 % par rapport à 2015, à la même période.

Une dizaine de jours de ventes privées, des rabais de 30 à 50 %, les enseignes de prêt-à-porter ont redoublé d’efforts pour attirer la clientèle. Mais rien n’y fait. Entre janvier et mars, le secteur a encore chuté de 1,6 %. Selon M. Wertel,

« On arrive à la période des soldes alors qu’on a déjà tenté tous les artifices pour faire venir des clients. Rien ne bouge depuis des semaines, des mois, malgré les ‘2ème article gratuit’ affichés en vitrine ».

 Le temps, lui, semble avoir bougé. Plus disposé à nous laisser arpenter les rues de Paris, sans avoir à se réfugier dans un bar à cause d’une soudaine averse. C’est le moment de faire chauffer votre carte bleue.
A vos marques, prêts, soldez !
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