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Une femme tuée par des chiens

« Une jeune femme enceinte a été tuée par des chiens en forêt de Retz (Aisne), alors qu’elle s’y promenait avec son chien, et que se déroulait à proximité une barbarie qui s’appelle chasse à courre » dénonce l’association Convention Vie et Nature que préside Gérard Charollois. Un an après, les tests ADN ont permis d’incriminer le chien meurtrier : celui du compagnon de la jeune femme.

Chasse à courre en forêt de Crécy (Wikimedia COmmons)
Chasse à courre en forêt de Crécy (Wikimedia COmmons)

Coup de gueule de l’association opposée à la chasse sous toutes ses formes.
Elle écrit : « Se sentant menacée par la présence de chiens, la jeune femme a eu le temps d’appeler son compagnon qui malheureusement la découvrit trop tard. Ce drame aurait dû faire là une d’une presse digne de ce nom.
A cette heure, il est avéré que son décès a pour origine une hémorragie due à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête.
Bien sûr, à ce stade de l’enquête judiciaire, il ne saurait être question de désigner un coupable.
Mais la France vit sous la botte de la chasse et pouvoir et médias officiels font silence sur les incidents, accidents, altercations que suscite ce loisir en voie de marginalisation, loisir trop bien gardé.
En France : « silence, on tue ».
L’opinion doit savoir.
A ce stade des investigations, savoir, non pas le nom d’un coupable non encore démasqué, mais les faits.
Les analyses génétiques sur les 93 chiens parleront.
Vont-elles parler dans le silence complice des censeurs ?
Rappelons que 80% des Français demandent l’abolition de la chasse à courre, ce jeu cruel de « saigneurs ».

Convention Vie et Nature
Une Force Pour Le Vivant

NDLRPrécisons qu’à ce stade de l’enquête rien ne permet d’incriminer de façon formelle les chiens de chasse. D’autant que d’autres chiens rodaient dans le secteur ce jour-là, comme l’a indiqué la victime, peu avant d’être agressée. Les défenseurs de la chasse à courre se sont défendus dans un communiqué publié mercredi soir : « Rien ne démontre l’implication des chiens de chasse dans le décès de cette femme. Ces chiens sont dressés pour chasser un animal particulier et obéir en toute circonstance à l’homme.« 

4 Novembre 2020– Près d’un an après qu’Elisa Pilarski, 29 ans, a été retrouvée morte en forêt de Retz (Picardie), le 16 novembre 2019, les tests ADN effectués sur 67 chiens confirment de façon absolue la non-intervention des chiens de chasse à courre dans les blessures mortelles de la jeune femme. En revanche, l’ADN du chien Curtis, atteste que ce pitbull appartenant à son compagnon, est bien le seul chien meurtrier. Selon le procureur général de la cour d’appel d’Amiens, l’animal a été introduit en France illégalement et a « fait l’objet d’un dressage au mordant, interdite en France et pouvant relever d’actes de maltraitance animale ».

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