Le tribunal arbitral du sport (TAS) réuni ce matin à Lausanne a confirmé la suspension de Michel Platini de toutes les instances du football mais il a réduit la peine de six à quatre ans…
Le football, pour Platini, c’est fini. Du moins les aspects politiques de sa carrière. La décision du tribunal arbitral du sport de réduire la sanction de six à quatre ans infligée à l’ancien N°10 des Bleus sans pour autant l’absoudre des faits qui lui sont reprochés, marque en fait la fin de son job au sein des instances internationales du foot. En conséquence Michel Platini devra « remettre sa démission au président de l’UEFA à l’occasion du prochain congrès » ont indiqué ses avocats. En outre, il ne pourra pas donner le coup d’envoi du championnat d’Europe, le 10 juin prochain, su Stade de France.
Platini candidat
Que reproche-t-on à Michel Platini ? D’avoir touché 1,8 M€ en 2011 de Joseph Blatter pour un obscur travail de conseiller du président de la FIFA.
L’affaire avait commencé bien plus tôt, le 27 mai 2015, lorsque sept responsables de la FIFA, soupçonnés de corruption, furent interpellés et incarcérés à Zurich. C’était deux jours avant l’élection du président de la FIFA. Platini demande à Blatter de démissionner. Il se prononce officiellement en faveur du prince Ali de Jordanie comme candidat.
Joseph Blatter est réélu. Mais la crise est profonde. Quelques jours plus tard le patron du foot mondial annonce son prochain départ.
Michel Platini fait acte de candidature.
Dépravation des moeurs
Hélas, par pour très longtemps. Le 25 septembre 2015, la justice suisse ouvre une enquête contre Blatter et Platini. Le premier est soupçonné d’avoir versé au second une somme de 1,80 M€. La procédure pour « gestion déloyale, abus de confiance, prise illégale d’intérêts, abus de position » aboutira, en octobre 2015 à la suspension des deux dirigeants.
Trois jours avant Noël, la Commission d’éthique de la FIFA suspend de toute activité au sein du football Blatter et Platini pendant huit ans ! Peine allégée à six ans par la Commission des recours. Et une nouvelle fois allégée ce lundi 9 mai 2016 par le TAS.
Mais au-delà du quantum de la peine, c’est le principe de la sanction qui frappe l’ancien capitaine des Bleus. Et, avec lui, une certaine dépravation des mœurs dans les hautes sphères du football.
M.G.