Une plainte vient d’être déposée par l’association Convention Vie et Nature que préside notre chroniqueur Gérard Charollois pour maltraitance d’espèce protégée.
Les faits se sont produits à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées), il y a quelques jours. Trois abrutis se sont crus malins de martyriser un petit hérisson. Ils ont filmé leurs exploits. Ainsi ont-ils pu être identifiés.
Le président de l’association Convention Vie et Nature, Gérard Charollois, que nos lecteurs connaissent bien désormais et qui, dans le civil est magistrat, a porté plainte, datée du 20 février 2018, auprès du procureur de la République de Tarbes. On lit :
« Madame, Monsieur le procureur,
J’ai l’honneur, en qualité de Président de l’association CONVENTION VIE et NATURE, de déposer plainte à l’encontre des trois individus qui ont capturé, torturé et brûlé un hérisson et ont filmé leurs exploits, ce qui a permis leur identification.
De tels faits constituent des délits correctionnels, à savoir, des actes de cruauté envers un animal devenu captif, selon une jurisprudence établie, fait prévu par l’article 521 I du code pénal, et le délit de destruction d’une espèce protégée, fait prévu par l’article L415 III du Code de l’Environnement.
Le hérisson est en effet une espèce protégée et dès lors que les individus le détenaient, l’animal bénéficiait du régime légal de protection édicté par le code pénal (…)
Les faits suscitent une vive émotion par leur horreur et une inquiétude quant au comportement monstrueux de ces individus.
Après lui avoir brûlé le dos, les délinquants l’ont utilisé comme ballon le frappant du pied, le lançant contre un mur et l’achevèrent en le brûlant après l’avoir aspergé d’essence.
En criminologie, nous sommes en présence d’actes signalant une potentialité de dangerosité extrême, tous les tueurs en série commençant leurs méfaits par des actes de cruauté de ce type à l’encontre des animaux.
L’absence de réponse pénale forte et préventive heurte la conscience de tout humain civilisé et préparerait d’autres crimes perpétrés par ces individus souffrant d’une pathologie morale grave les rendant dangereux pour la société.
Aussi, nous sollicitons votre parquet pour qu’il adopte les seules mesures appropriées à répondre à l’abjection des actes commis et à la menace pour les animaux et les humains vulnérables représentée par ces délinquants.
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur le Procureur de la république, l’assurance de notre meilleure considération. »
En outre, l’association a lancé une pétition en ligne pour que de tels actes envers les animaux soient dénoncés et punis.