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Alexandre Benalla au trou

L’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron à l’Elysée et son comparse Vincent Crase ont passé une première nuit en prison.

Alexandre Benalla devant la commission parlementaire du Sénat (capture euronews)
Alexandre Benalla devant la commission parlementaire du Sénat (capture euronews)

Depuis les révélations de Médiapart d’une rencontre enregistrée entre Alexandre Banalla, ancien garde du corps du président de la République et de Vincent Crase, réserviste de la gendarmerie, impliqués tous deux dans l’affaire des violences du 1er mai 2018, on s’attendait à ce que la justice réagisse. Car, au-delà du contenu extravagant de cet enregistrement effectué le 26 juillet 2018 et dont on ignore l’origine, on constatait que les deux protagonistes avaient violé leur contrôle judiciaire qui leur faisait obligation de ne pas se rencontrer. En effet, une semaine plus tôt, le 22 juillet, Benalla et Crase avaient été mis en examen dans l’affaire des violences du 1er mai.

Des mensonges

Les deux hommes ont donc été entendus, ce mardi 19 février 2019 par les juges d’instruction chargé du dossier des violences commises le 1er mai place de la Contrescarpe à Paris. Leur contrôle judiciaire a été révoqué. Le parquet a requis la détention provisoire et le juge des libertés et de la détention a suivi ces réquisitions.
Conséquences : Alexandre Benalla a été écroué à la prison de la Santé à Paris et placé dans un quartier pour « personnes vulnérables » qui correspond à l’ancien quartier VIP. Quant à Vincent Crase il a été écroué à la prison de Bois-d’Arcy, dans les Yvelines.
C’est ce mercredi que la Commission des Lois du Sénat va rendre ses conclusions après sept mois de travaux. Plusieurs médias renseignés par des sénateurs laissent entendre que Benalla et d’autres pourraient être poursuivis pour faux témoignage fait sous serment. Un délit puni de 5 ans de prison et 75.000 € d’amende.
Mais au-delà de ces affaires judiciaires, c’est l’affaire politique qui en découle qui risque d’éclabousser l’Elysée.

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