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La stratégie vaccinale tirée au sort

Pour sortir du pataquès lié aux lenteurs de la vaccination, un collectif de citoyens tirés au sort va faire des propositions à l’exécutif pour lutter contre la Covid-19. Du jamais vu !

Pour ou contgre le vaccin anti-Covid? (photo Pixabay)
Pour ou contre le vaccin anti Covid? (photo Pixabay)

On a peine à le croire tant l’information publiée par le Journal du Dimanche et confirmée par France Infos est extravagante. Selon le Conseil économique, social et environnemental (CESE) un panel formé d’une trentaine de citoyens français tirés au sort va aider l’exécutif mais aussi les parlementaires dans leurs choix sur la campagne de vaccination des Français. Ce collectif, représentatif de la population française, sera constitué dès le 10 janvier 2021 et se réunira la première fois le 16 janvier. Mission ? Émettre des avis et des recommandations dans la lutte contre la pandémie.

Revers à répétition

Le fait est que la campagne de vaccination menée en France depuis une semaine est un échec. Un échec qui s’inscrit dans la continuité des nombreux revers dans l’approvisionnement des masques, des gants, du gel hydro-alcoolique, du fiasco du confinement en mars 2020 et, surtout, du déconfinement en mai. Et de tout le reste.
Alors que la Grande Bretagne a vacciné plus d’un million de sujets de Sa Gracieuse Majesté en quatre jours, à la fin de l’année 2020, la France, elle, n’a vacciné que 300 de ses concitoyens.
Une débâcle ! Une de plus dans cette guerre contre le coronavirus qui témoigne « d’un déclassement et d’un appauvrissement organisationnel et technologique effarant » de notre pays, comme le souligne dans les colonnes de FigaroVox Antoine Lévy, économiste français et doctorant au Massachusetts Institute of Technology.

L’échec de l’État

Comment expliquer ces retards ? La réponse est apportée par Alain Fischer, Monsieur vaccin du gouvernement, sur Europe 1 : « C’est bien qu’on n’aille pas trop vite (…) Il ne faut pas se précipiter. [Il faut se] donner le temps de faire les choses bien en termes de sécurité, d’efficacité, d’organisation et d’éthique avec le consentement ».
Le ministre de la Santé Olivier Véran confirme sur France 2 : « Nous recueillons le consentement des personnes avant qu’elles soient vaccinées » dit-il.
Ce n’est pas l’avis d’Antoine Levy (toujours dans Figaro Vox) pour qui le naufrage de la lutte contre l’épidémie de coronavirus est « celui de la responsabilité, qui a désormais laissé place à une omniprésente culture de l’excuse. Le Covid, c’était d’abord la faute des pangolins et des marchés en plein air. Puis ce fut celle la Chine, avant d’être celle du capitalisme. C’est la faute de la mondialisation, celle de Bruxelles, celle des Français eux-mêmes, querelleurs et indisciplinés… cette fois, plus d’excuse. Cet échec, il est celui de l’État, de notre État. »
Le collectif de citoyens tirés au sort n’y changera rien. Hélas.

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