Teint lumineux, cheveux brillants, jambes galbées etc. Ces résultats promis par les multiples compléments alimentaires disponibles sur le marché nécessitent de se renseigner sur leurs propriétés. Comment s’informer sur leur composition ? À quelle réglementation sont-ils soumis ? On vous répond avec Bercy Infos !
Complément alimentaire : qu’est-ce que c’est ?
Un complément alimentaire est une denrée alimentaire se présentant sous forme de doses (gélule, ampoule liquide, pastille etc.) composées d’un concentré de nutriments ou d’autres substances telles que des plantes et ayant comme objectif de vous fournir un apport nutritionnel.
Il peut être consommé en complément de votre régime alimentaire quotidien, sans jamais s’y substituer.
Compléments alimentaires : quels ingrédients peuvent-ils contenir ?
La composition des compléments alimentaires est strictement encadrée par décret.
Aussi, les compléments alimentaires commercialisés en France doivent contenir exclusivement :
- des nutriments ou des substances à but nutritionnel ou physiologique tels que des vitamines ou des minéraux (vitamine C ou fer par exemple)
- des plantes considérées traditionnellement comme alimentaires (fleur de camomille ou thym par exemple)
- des aliments autorisés dans l’alimentation humaine (fruits et légumes par exemple)
- des additifs et arômes autorisés dans l’alimentation (l’éthylvanilline est par exemple utilisée pour son arôme de vanille).
Aucune substance ne peut être utilisée dans la composition d’un complément alimentaire si elle possède des propriétés exclusivement pharmacologiques, c’est-à-dire destinées aux médicaments.
Lire aussi : Comment utiliser les huiles essentielles en toute sécurité
Quelles mentions devez-vous retrouver sur l’emballage d’un complément alimentaire ?
L’étiquetage des compléments alimentaires doit vous renseigner sur les informations suivantes :
- le nom des nutriments ou substances caractérisant le complément
- la dose journalière recommandée ainsi qu’une mise en garde concernant le dépassement de cette dose
- une mention visant à éviter la consommation du complément alimentaire en substitution d’une alimentation variée
- un avertissement recommandant de conserver les compléments alimentaires hors de la portée des enfants.
Par ailleurs, si l’emballage d’un complément alimentaire peut mentionner les bienfaits sur la santé induits par sa consommation, il ne saurait revendiquer une capacité à prévenir voire traiter une maladie.
Complément alimentaire et médicament : quelles différences ?
Un complément alimentaire a comme seul point commun avec un médicament sa présentation qui peut prendre la forme de gélules ou pastilles.
Il n’empêche qu’un complément alimentaire n’est pas un médicament car il n’exerce aucune action thérapeutique et ne doit jamais être pris en substitution d’un traitement médical.
Lire aussi : Alimentation : comment lire les étiquettes nutritionnelles ?
Consommation de compléments alimentaires : quand solliciter l’avis d’un professionnel de santé ?
Quelle que soit votre situation, la prise d’un complément alimentaire n’est jamais anodine. Vous vous devez de respecter les conseils d’utilisation indiqués dans sa notice et en particulier vous conformer aux doses journalières recommandées.
En cas de doutes, notamment concernant une interaction avec un traitement médicamenteux, il est nécessaire d’interroger un professionnel de santé.
L’avis d’un professionnel de santé est aussi requis avant la prise de compléments alimentaires pour les enfants et adolescents, ainsi que les femmes enceintes ou celles qui allaitent.
Complément alimentaire : que faire en cas d’effets indésirables ?
En cas d’effets indésirables, signalez celui-ci à votre médecin ou pharmacien qui en informera l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
L’Anses est notamment chargée d’évaluer les risques liés à la présence de certains ingrédients dans les compléments alimentaires.
Vous pouvez aussi signaler ces effets indésirables en ligne, en vous rendant sur le portail de signalement des événements sanitaires indésirables.
Lire aussi : Sécurité des consommateurs : comment signaler un produit à risque ?
- Décret n°2006-352 du 20 mars 2006 relatif aux compléments alimentaires
- Arrêté du 9 mai 2006 relatif aux nutriments pouvant être employés dans la fabrication des compléments alimentaires