Lorraine
Partager
S'abonner
Ajoutez IDJ à vos Favoris Google News

CHRU de Nancy : 5ème visite de la Cohorte Stanislas

La cohorte Stanislas, joyau de la recherche médicale lorraine, compte parmi les cohortes familiales (plusieurs générations impliquées) les plus importantes au monde.

Pr Nicolas Girerd, cardiologue (CIC-P)
Pr Nicolas Girerd, cardiologue (CIC-P)

Depuis 20 ans, les études des données de 4 295 volontaires sains ont permis de faire progresser les connaissances sur les facteurs de risques cardio-vasculaires et plus particulièrement sur le rôle de la génétique et l’influence de l’environnement.

Un recrutement de volontaires lancé en 1993

Les travaux menés grâce à la Cohorte Stanislas lui ont donné une envergure internationale avec la publication de plus d’une centaine d’articles scientifiques et la conduite de protocoles de recherche. Le sérieux et la réussite de ces études reposent sur l’actualisation et le suivi des données recueillies auprès des volontaires. Il est donc important de les réunir régulièrement afin de partager les informations sur les études menées par l’ensemble de l’équipe du CIC-P (Centre d’Investigation Clinique Plurithématique – structure de recherche placée sous la tutelle de l’Inserm, du CHRU et de l’Université de Lorraine) et d’organiser le planning des futurs rendez-vous.

Une 5e visite pour améliorer les connaissances sur les risques cardiovasculaires

C’est ce qui sera fait ce 15 octobre 2022 à la Faculté de Médecine de Nancy en présence des professeurs Nicolas Girerd et Jean Marc Boivin, coordonnateurs de la Cohorte Stanislas, respectivement cardiologue et généraliste, accompagnés de l’ensemble de l’équipe de recherche. Cette 5e visite verra la restitution au public des résultats obtenus depuis la 4e visite lancée en 2011 en particulier sur les sujets tels que :

  • « profils alimentaires à risque » selon les générations et les sexes
  • génétique et héritabilité dans les risques cardio-vasculaires
  • obésité abdominale et rigidité artérielle
  • hypertension artérielle et soins primaires
  • risques de pré-diabète et diabète de type II
  • l’algorithme e’VM, nouvel outil de prédiction du risque d’insuffisance cardiaque

Une cohorte unique au monde

La principale force de la Cohorte Stanislas réside dans la longévité du suivi du groupe de volontaires dont elle est constituée. Depuis près de 20 ans, grâce à des visites médicales documentées, ils constituent un profil unique et original unique au monde. Au total, les membres de la Cohorte ont participé à 4 visites médicales approfondies complétées de questionnaires ciblés qui ont permis de recueillir, au long des années, des milliers de données. La 4e visite, effectuée par et au CIC-P de Nancy qui reprenait des examens et bilans réalisés les années précédentes, avait été complétée par d’autres actes : échantillons sanguins et urinaires, électrocardiogramme, échocardiographie, etc. Tous les membres de la Cohorte Stanislas sont issus de la région de Nancy et ne présentaient, lors de leur recrutement, aucune maladie chronique. Les familles sont obligatoirement composées de deux parents et d’au moins deux enfants biologiques.

Les maladies cardio-vasculaires (source : Haute Autorité de Santé, mars 2021)

Les maladies cardiovasculaires, deuxième cause de mortalité en France avec de fortes disparités sociales et territoriales, constituent la première cause de décès chez les femmes et les personnes de plus de 65 ans. Leur fréquence est liée à l’augmentation des comportements à risque : mauvaise alimentation, manque d’activité physique et sédentarité, tabagisme ou abus d’alcool et exposition au stress. Ces caractéristiques comportementales peuvent favoriser une hypertension artérielle, une hyperglycémie, une hyperlipidémie ou encore un excès de poids. Les enjeux sont de réduire la morbi-mortalité cardiovasculaire dans la population française par :

  • un meilleur repérage et une meilleure prise en charge des personnes présentant un risque cardiovasculaire, y compris chez les patients à faible risque, en leur proposant une stratégie non médicamenteuse visant à les accompagner dans les modifications de leur mode de vie,
  • une stratégie médicamenteuse si nécessaire adaptée à l’objectif thérapeutique selon le niveau de risque cardiovasculaire, que ce soit en prévention primaire ou en prévention secondaire,
  • l’implication et l’adhésion du patient aux stratégies thérapeutiques proposées, favorisées par une décision médicale partagée grâce une synthèse des données du meilleur niveau de preuve possible et des outils de communication adaptés.

Cohorte Stanislas : la recherche clinique

France Grand Est Lorraine