L’année a été marquée par la hausse des taux d’intérêt, la récession et la défiance des marchés financiers envers l’Hexagone, explique l’économiste Marc Touati.
La dette française sous pression
Les taux d’intérêt de la dette publique française ont atteint 3,2%, un niveau record depuis 2012. Cette hausse reflète une défiance croissante des investisseurs, exacerbée par l’instabilité politique suite à la dissolution de l’Assemblée en juin et l’absence de majorité claire.
Une économie en berne
- Déficit public à 6,5% du PIB, largement au-dessus des prévisions gouvernementales
- Dette publique à 113,7% du PIB
- Entrée en récession avec deux trimestres consécutifs de baisse du PIB
- Taux de chômage en hausse à 7,6%, atteignant 20,8% chez les moins de 25 ans
Les marchés boursiers désertent la France
Le CAC 40 affiche une baisse de 2,5% sur l’année, tandis que les autres places financières mondiales progressent significativement :
- Nasdaq : +31,4%
- S&P 500 : +25,2%
- Nikkei : +20,4%
- DAX : +18,5%
L’euro sous pression
La monnaie européenne s’est dépréciée face au dollar, atteignant 1,04$, reflétant l’écart de croissance persistant entre les États-Unis (+3%) et la zone euro.
Immobilier : la correction se poursuit
Les prix des logements anciens ont chuté de 6% en moyenne nationale, avec des baisses plus marquées dans les grandes villes :
- Paris : -15%
- Lyon et Boulogne : -20%
Perspectives 2025
Les analystes anticipent une poursuite des difficultés économiques françaises, avec une possible augmentation du chômage à 9% d’ici à l’été prochain et des taux d’intérêt qui pourraient continuer leur progression.