« Nous nous sommes préparés à un scénario de coupure complète du gaz russe » a déclaré Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse, mais il appelle les Français à changer de comportement et prône la sobriété énergétique. Pas très rassurant !
Il faut croire que la situation est compliquée pour les chefs d’État européens. Après un entretien avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français a tenu, ce lundi 5 septembre, une conférence de presse à l’Élysée pour faire le point sur la crise énergétique. Car les coupures de gaz russe ajoutées aux défaillances du parc nucléaire français (34 réacteurs sur 56 sont à l’arrêt) risquent de provoquer une pénurie d’électricité et donc une flambée des prix.
Des entreprises à l’arrêt
D’ores et déjà, de nombreuses entreprises doivent arrêter leur production et mettre tout ou partie des salariés en chômage technique car elles ne peuvent plus payer les factures d’électricité. Arcélor, le deuxième sidérurgiste mondial, a mis deux de ses hauts-fourneaux à l’arrêt, en Allemagne et en Espagne. L’aciérie LME à Trith-Saint-Léger, près de Valenciennes, doit arrêter son activité à la fin octobre pour deux mois.
L’entreprise Ascometal, à Hagondange en Moselle, a demandé à ses salariés d’accepter de travailler pendant les heures où l’électricité est moins chère pour éviter le chômage partiel.
Autre entreprise en difficulté, le fabricant de verres Duralex qui, malgré des ventes en hausse, va devoir mettre en pause son activité pendant quatre mois et ses 250 salariés au chômage partiel.
D’autres vont suivre. Huit patrons de PME sur dix disent craindre pour leurs activités.
Les ménages impactés
Au cours de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a voulu prévenir les Français, les appelant à être « au rendez-vous de la sobriété. » en changeant de comportement. Comment ? « En mettant la climatisation et le chauffage un peu moins fort ». Car, dit-il, « la solution est dans nos mains. »
Faisant référence à la guerre russo-ukrainienne, le président a rappelé que nous sommes passés, « en quelques mois, de 50% de gaz russe à 9% dans notre mix énergétique ». Et qu’il fallait se préparer « à un scénario de coupure complète du gaz russe ».
Parmi les mesures annoncées par le président Macron, en vue d’une plus grande solidarité européenne, il a évoqué l’échange de gaz français contre de l’électricité allemande, en attendant une grande réforme du marché de gros de l’électricité en Europe. En outre, la France serait favorable à des achats groupés de gaz, comme l’a suggéré Ursula von der Leyen, deux jours plus tôt.
Bref, l’hiver s’annonce assez difficile pour les entreprises et les ménages. C’est Poutine qui doit bien rigoler ! La preuve par l’image (vidéo de la télé russe).
https://youtu.be/n2b_0gfV_4E