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La présidentielle s’invite au Conseil régional

La séance plénière de la Région Grand Est, entre les deux tours de l’élection présidentielle, ne pouvait pas faire l’impasse sur le débat national.

On s’en serait douté. Pernelle Richardot (groupe élus de gauche) n’y est pas allée par quatre chemins. Elle dénonce d’emblée « les propos de la leader d’extrême droite » et annonce : « On ne partage pas vraiment les mêmes valeurs. On fait le choix de valeurs républicaines. C’est pourquoi nous appelons à voter Emmanuel Macron. »

Pernelle Richardot (groupe des élus de gauche) capture Grand Est
Pernelle Richardot (groupe des élus de gauche) capture Grand Est

Ses propos au lance-flammes provoquent des hurlements sur les bancs du Front National. Le président Philippe Richert appelle au calme et demande que l’on respecte l’oratrice.
Pernelle Richardot poursuit : « L’élection de Mme Le Pen signifierait la fin des régions. »
C’est au tour d’Eric Vilain (FN,55) de prendre la parole. Il se félicite du score élevé de Marine Le Pen dans la région Grand Est. A l’adresse du président Richert : « Vous vous empressez de voter pour celui que vous combattiez. Vous souteniez Sakozy, puis Fillon, maintenant Macron… ». Il ajoute : « Marine Le Pen sera la seule candidate du peuple… Nous choisissons une France qui protège… »

Eric Vilain (FN 55) Capture Grand Est
Eric Vilain (FN 55) Capture Grand Est

La parole à Jean Rottner (groupe de la majorité). « Il est légitime, dit-il, de prendre position. Nous prenons des engagements en rassemblant, sans aucun discours de haine. Nous contestons l’image de Mme Le Pen qui se présente en défenseur des classes populaires. Ici, la démagogie n’a pas sa place, seule l’action compte. » Il ajoute cette petite phrase : « La vision de Mme Le Pen, c’est le village d’Astérix, la potion magique en moins. »

Le SREDII : un dossier majeur

Philippe Richert, attaqué sur les variations de ses soutiens confirme : « Monsieur Macron n’a pas été mon premier soutien, dit-il. Je fais le choix clair de ne pas soutenir l’hypothèse d’une élue qui représente l’extrême droite. Je suis celui qui essaie de rassembler plutôt que d’être celui qui met de l’acide sur les plaies… La sortie de l’Europe et de l’Euro, ce serait les plus fragiles qui en seraient les premières victimes. Notre responsabilité c’est de donner confiance dans l’action publique qui se gagne d’abord par la mise en œuvre des politiques qui répondent aux attentes de nos concitoyens. Depuis 2016, ce sont 200 trains supplémentaires qui circulent, c’est la ligne 4 qui va être électrifiée…

Philippe Richert, président du CR Grand Est
Philippe Richert, président du CR Grand Est

Nous aurons à discuter le SREDII (Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation) de la région Grand Est. C’est un dossier majeur. Le schéma a été adopté à l’unanimité. Au-delà des discours, il s’agit de participer, ensemble, à un projet fédérateur sur le développement économique.
Le très haut débit ? Sept départements n’avaient pas de solution. J’ai contacté les présidents des Conseil départementaux. Nous avons lancé un projet de 1,3 milliards d’euros. Le branchement était prévu à 250 €, nous arriverons à 150 €, peut-être moins…
Voilà ce que cela rapporte d’être unis, courageux, de penser à l’avenir plutôt que de faire de la démagogie. Notre objectif est de nous écarter du populisme. »

M.G.

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