Ils sont sept sur la ligne de départ des primaires citoyennes. Trois débats avant le premier tour (le 22 janvier 2017) un débat avant le second tour (29 janvier) qui pourraient bien réserver quelques surprises.
Voilà, c’est parti. Ils sont sept et non plus neuf à briguer la candidature à gauche pour la course à l’Elysée. La Haute autorité des primaires citoyennes que préside le prof de droit Thomas Clay a retoqué deux candidats n’ayant pas pu présenter suffisamment de parrainages. Il s’agit de Gérard Filoche et de Fabien Verdier.
Restent donc sept candidats, six hommes et une femme dont quatre sont socialistes et trois représentant de partis membres de la Belle alliance populaire.
Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Vincent Peillon, François de Rugy, Sylvia Pinel et Jean-Luc Bennhamias vont confronter leurs idées et leur programme pendant 5 semaines avant le scrutin des 22 et 29 janviers 2017.
En principe, tous les citoyens français peuvent voter. Il suffit d’être inscrit sur les listes électorales avant le 31 décembre 2015. Il faudra aussi s’engager à reconnaître les valeurs de la Gauche et des Ecologistes et contribuer aux frais d’organisation des Primaires, c’est-à-dire 1 € pour chacun des deux tours de scrutin.
Revue des troupes
Manuel Valls, on le sait a choisi de quitter le gouvernement qu’il dirigeait depuis quatre ans et demi pour se lancer dans la course à l’Elysée. A 54 ans, l’ancien maire d’Evry et député de l’Essonne, a été ministre de l’Intérieur puis Premier ministre. C’est sans doute celui qui a le plus d’expérience de la politique. Il est donné largement favori de cette compétition. Mais son ton souvent cassant, ses ennemis de plus nombreux au sein de sa propre famille politique, le PS, pourraient lui jouer de mauvais tours. D’autant qu’il va devoir défendre le bilan de François Hollande qui est aussi un peu son propre bilan. A la primaire de 2011 il avait recueilli 5,63% des voix.
Arnaud Montebourg, s’est lancé depuis la fin de l’été dans la campagne de cette primaire. L’ancien ministre du Redressement productif, ancien député de Saône-et-Loire se veut le chantre du « Made in France ». Il a claqué la porte du gouvernement après deux années passées à Bercy. Mais il reste partiellement comptable du bilan de François Hollande. Arnaud Montebourg, 54 ans, est l’enfant turbulent du PS. Il est arrivé en troisième position lors de la primaire de 2011 avec près de 17% des suffrages.
Benoît Hamon, 49 ans, a été ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire avant d’être poussé dehors en 2014, en même temps que Montebourg. Aujourd’hui, il axe sa campagne sur des thèmes sociaux et écologistes. En manque de notoriété par rapport à Valls et Montebourg, Benoît Hamon pourrait bien être cet outsider que l’on attend à chaque élection.
Vincent Peillon, 51 ans, ancien ministre de l’Education nationale était inattendu dans cette compétition. Docteur en philosophie, il a disparu des écrans radar pendant deux années pour aller enseigner en Suisse. Il revient en politique, sans doute après avoir subi d’amicales pressions. Pour jouer les trouble-fêtes ? L’avenir de dira vite.
Sylvia Pinel est la seule femme à faire la course à gauche. Agée de 39 ans, elle préside aux destinées du parti radical de gauche. Députée du Tarn-et-Garonne, elle s’est faite connaître des Français lorsqu’elle fut nommée ministre du Logement en 2014. Elle a quitté le gouvernement en 2016 pour préparer la campagne présidentielle. Ses chances de remporter la mise sont… quasi nulles.
Jean-Luc Bennhamias, 62 ans est engagé dans cette Primaire sous les auspices de l’Union des démocrates et écologistes. Cet ancien journaliste marqué depuis toujours par l’écologie se définit lui-même comme un « progressiste » mais que l’on situe mal sur l’échiquier politique de la gauche. On évalue mal le score qui pourrait être le sien au soir du premier tour. Sans doute voisin de 0%.
François de Rugy, 43 ans, député de Loire-Atlantique, participe à la primaire de la gauche sous les couleurs de son mouvement Ecologistes, fondé après avoir quitté Europe-Ecologie-Les-Verts de Loire-Atlantique. Son crédo tourne autour de l’écologie mais il est concurrencé sur ce terrain par Jean-Luc Bennhamias.
M.G.