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Hayange : le Secours populaire viré par la mairie

Un huissier de justice mandaté par la mairie FN d’Hayange (57) est venu, ce matin, chercher les clés du local occupé par le Secours populaire. Mais il est reparti comme il était venu.

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Aline Behr, conseillère municipale devant le Secours populaire d’Hayange (capture France2)

L’affaire commence à faire du bruit dans le landerneau. Depuis quelques jours, l’antenne locale du Secours populaire de la commune d’Hayange, en Moselle, est menacée d’expulsion de son local communal qu’elle occuperait, selon le maire FN Fabien Engelmann « sans droit ni titre ». Dans ce local sont stockées des denrées alimentaires et des vêtements redistribués à des personnes en situation de précarité.
Une élue, Aline Behr, qui accompagnait l’huissier de justice, l’a précisé devant micros et caméras : « cette association ne détient pas de titre, il n’y a aucune convention d’occupation précaire du domaine public tels que le prévoit les textes ». Elle doit libérer les lieux avant le 1er octobre 2016.

« Plus de local, plus de Secours populaire »

Face à la bronca des bénévoles de l’association et de nombreux habitants regroupés devant le local, l’huissier et l’élue accompagnés par la police municipale sont repartis sans avoir eu gain de cause.
A l’origine de cette brouille entre la mairie et l’association caritative, un conflit plus politique. Le maire explique : « Je n’ai rien contre le Secours populaire, mais ici la présidente et le trésorier sont des militants communistes qui font de la propagande pro-migrants toute l’année et utilisent le Secours populaire pour faire de la politique. » Autrement, selon Fabien Engelmann, le Secours populaire serait « une succursale du parti communiste. »
Le maire fait allusion à un article paru dans le journal Libération en décembre 2015  dans lequel la présidente du Secours populaire, Anne Duflot-Allievi, refuse d’exclure les enfants de migrants du goûter de Noël. Elle y rappelle que la subvention accordée à son association est passée de 2700 à 500 euros. « Nous ne sommes pas dans la politique, explique la présidente du Secours populaire. Mon seul combat, c’est celui de la misère » dit-elle.
Quant au trésorier, Patrick Schweikert, il s’inquiète de cette situation. « Il faut que les choses soient claires, dit-il. S’il n’y a plus de local, il n’y a plus de Secours populaire ».

E.L.

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