Les conditions de reprise économique réunies en France et en Europe trouvent leur traduction dans la région Grand Est.
L’indicateur synthétique du CESER, dépassant avec 108,5 son niveau d’avant crise, reflète cette nette amélioration de la conjoncture qu’une majorité d’indicateurs illustre désormais.
Pour autant, l’industrie, malgré une orientation favorable (haut niveau des carnets de commande et gestion adaptée des stocks) enregistre une sensible baisse de l’utilisation estimée de ses capacités de production. Cette situation contrastée dans l’industrie, conjuguant baisse de l’emploi salarié et recours massif à l’intérim, pourrait suggérer certes des métiers en tension, mais aussi vraisemblablement une évolution du modèle économique induisant une structuration nouvelle de l’emploi.
Parmi les analyses à retrouver dans le tableau de bord, on note cinq constats majeurs :
1er constat : niveau inédit des exportations
Avec une forte augmentation (+4,2% en 2017), les exportations enregistrent un niveau inédit à 62,43 milliards d’euros. Si la balance commerciale reste excédentaire, elle se réduit sur un an du fait d’une augmentation plus rapide des importations. On note cependant un solde positif plus important (+ 800 millions d’euros) ce dernier trimestre grâce au regain des exportations, dans le secteur de l’automobile notamment.
2ème constat : poursuite de la progression de l’emploi, avec un recours particulièrement fort à l’intérim
Les tendances observées depuis 6 mois se confirment : l’emploi salarié augmente dans désormais 29 des 31 zones d’emploi (+18 000 emplois au total sur un an), même si la région n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant crise. Si l’emploi dans l’industrie continue de régresser, la construction et le commerce consolide leur emploi salarié sur un an (+1,7% et +0,5%), pendant que le secteur des services continue de s’étoffer (+17 500 emplois, +2,4%), bien que porté par l’intérim. Ce dernier dénombre aujourd’hui 74 000 travailleurs intérimaires (+14% en un an, contre +7% en France métropolitaine), dont un sur deux est employé dans l’industrie.
3ème constat : le tourisme régional en pleine croissance
Sur les 12 derniers mois, la région Grand Est a enregistré en moyenne 1,2 million de nuitées par mois, en hausse de 4,7%, contre 1,9% au national.
4ème constat : reprise amorcée de la construction
En 2017, 26 200 constructions de logements ont été commencées en région, soit 22% de plus qu’en 2016. Pour la construction non résidentielle, 468 622 m² de chantiers ont été lancés en 2017 (+5% qu’en 2016).
5ème constat : l’insatiable hausse de l’emploi frontalier
Avec presque 97 000 emplois, le Luxembourg attire à lui seul plus de la moitié des frontaliers résidants dans le Grand Est. A ce rythme, le cap des 100 000 frontaliers français pourrait être atteint pour ce pays avant la fin de l’année 2018.
Retrouvez également ici le diaporama présenté à l’occasion de la conférence de presse.