La dernière note de conjoncture du CESER pour le mandat 2016-2017 met en évidence les signes de reprise économique avec des effets sur l’emploi, toutefois cantonnés aux jeunes et à l’intérim.
Création d’emplois, évolution du PIB… les conditions de reprise économique semblent bel et bien réunies en France métropolitaine et en Europe. Un constat de bon augure pour la conjoncture nationale, qui concerne également la région Grand Est, bien que dans une moindre intensité.
Au travers d’indicateurs originaux liés à l’activité économique, à l’emploi, au chômage et à la précarité, mais aussi à l’environnement transfrontalier et à celui des régions périphériques, la publication vise à proposer une véritable analyse conjoncturelle économique sociale et territoriale de la région Grand Est.
Des signes de bon augure
Ce septième Tableau de Bord met en évidence les signes de reprise économique avec des effets sur l’emploi, toutefois cantonnés aux jeunes et à l’intérim.
Parmi les analyses à retrouver dans le tableau de bord, on note cinq constats majeurs.
1er constat : nette progression des carnets de commande
L’indicateur synthétique du CESER, à 106,5 confirme une progression de la conjoncture. Tombé à 92 au plus fort de la crise début 2009, il s’approche à la fin 2017 du niveau d’avant crise. En même temps, les carnets de commande atteignent un niveau inédit depuis plus de 6 ans avec un taux d’utilisation des capacités de production qui poursuit sa progression. Ces éléments conjoncturels positifs accroissent les tensions déjà existantes en besoin de main d’œuvre dans certains secteurs et métiers.
2ème constat : 17 000 créations d’emploi portées essentiellement par l’intérim
Après avoir perdu 86 000 emplois de 2007 à 2016, le Grand Est en crée 17 000 sur la dernière année. À ce rythme, il faudra 5 ans pour retrouver le nombre d’emploi d’avant crise. L’essentiel de ces créations (12 000) concerne l’emploi intérimaire qui regroupe maintenant 71 600 personnes sur la région dont la moitié dans l’industrie. C’est 5,2% des emplois du secteur marchand du Grand Est (4% pour la France métropolitaine).
3ème constat : en prenant en compte l’intérim, l’industrie crée des emplois
En apparence l’industrie perd encore 3 200 emplois sur 1 an. Cependant, en prenant en compte les créations d’emploi dans l’intérim destinées à l’industrie, celle-ci gagnerait environ 3 000 emplois. Le secteur de la construction crée 850 emplois et le commerce 714.
4ème constat : des résultats en demi-teinte pour les demandeurs d’emploi, à l’exception des jeunes
Malgré l’amélioration des indicateurs économiques, le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 1,3 % sur un an avec toutefois une évolution contrastée entre hommes et femmes : une baisse de 0,7% pour les hommes et une hausse de 4,1% pour les femmes. Si la baisse du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans est en phase avec les indicateurs économiques (- 9000 sur un an), d’autres catégories continuent à voir leur situation se dégrader (demandeurs d’emploi de longue durée, plus de 50 ans…).
5ème constat : un rôle de plus en plus substantiel pour l’emploi frontalier
Comparés aux 1 366 000 emplois marchands du Grand Est à fin 2017, les 185 000 emplois frontaliers de la région équivalent à 13,5% de ces emplois contre 9,3% en 2000.
Retrouvez ici l’intégralité de la note de conjoncture