Premier constructeur européen, Volkswagen va supprimer 35.000 emplois sans fermer d’usine pour faire face à la concurrence asiatique. Mercedes, BMW, Stellantis et d’autres sont dans le rouge et prennent des mesures drastiques pour éviter la sortie de route.
Les constructeurs européens, jadis leaders mondiaux, font face à une tempête qui menace leur survie. Volkswagen, Stellantis, Mercedes et BMW annoncent des résultats catastrophiques et des mesures drastiques pour tenter de se maintenir à flot.
Une chute vertigineuse des résultats
Les chiffres sont alarmants : Volkswagen voit ses bénéfices chuter de 42% au troisième trimestre 2024, tandis que Stellantis accuse une baisse de 48%. Mercedes n’est pas épargné avec un bénéfice divisé par deux, et BMW subit une chute spectaculaire de 84%. Cette situation critique entraîne des fermetures d’usines et des licenciements massifs à travers le continent.
Les causes profondes de la crise
La crise actuelle résulte d’une combinaison de facteurs :
- Une conjoncture défavorable (crise énergétique, pénurie de semi-conducteurs)
- Des coûts de production élevés par rapport aux concurrents
- Une perte de compétitivité face aux constructeurs asiatiques et américains
- Un marché intérieur en stagnation
- La réduction des aides gouvernementales
La concurrence internationale s’intensifie
Le paysage automobile mondial a radicalement changé. Toyota domine désormais le marché mondial, suivi par des acteurs chinois comme BYD qui montent en puissance, particulièrement dans le secteur électrique. Les constructeurs européens, autrefois leaders, se retrouvent distancés sur le plan technologique et commercial.
Des perspectives incertaines
L’avenir n’est pas totalement sombre : l’Europe investit massivement dans la recherche et le développement (59 milliards d’euros en 2022), dépassant largement les États-Unis et la Chine. Les constructeurs européens explorent de nouvelles technologies, notamment l’hydrogène, qui pourrait potentiellement inverser la tendance.
Cependant, sans un soutien politique fort et une adaptation rapide aux nouvelles réalités du marché, l’industrie automobile européenne risque de perdre définitivement sa position historique dans le secteur automobile mondial.