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Japon : Une nouvelle génération de moteurs thermiques

Alors que les Allemands ne veulent pas de la fin du moteur thermique en 2035, les constructeurs japonais, Toyota, Mazda et Subaru, annoncent officiellement développer une nouvelle génération de moteurs à combustion.

Maquette d'un moteur à explosion (I, Luc Viatour, CC BY-SA 3.0 <http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/>, via Wikimedia Commons)
Maquette d’un moteur à explosion (I, Luc Viatour, CC BY-SA 3.0 <http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/>, via Wikimedia Commons)

Les constructeurs japonais en pointe sur le moteur thermique. Alors que Toyota, Mazda et Subaru ont déjà commercialisé des véhicules électriques, ils s’avancent publiquement ensemble pour le développement d’une nouvelle génération de moteurs à combustion. Et ils ne seront pas sans assistance, puisque les trois acteurs ont l’hybridation en tête. Mais ce n’est guère une surprise dans un pays où la part des véhicules électriques est la plus faible au monde. Les Japonais préfèrent l’hybride et les véhicules thermiques légers, Subaru, Mazda et Toyota le savent bien.

Des moteurs très légers et compacts

La future génération de moteurs nippons devra être particulièrement légère et compacte pour permettre notamment « d’abaisser la hauteur de capot », avec un encombrement moindre dans le compartiment. Autre particularité : les trois groupes travaillent sur des moteurs capables de fonctionner à l’hydrogène liquide comme aux carburants de synthèse.
« Tout en étant très efficaces et puissants, les nouveaux moteurs révolutionneront également le design des véhicules, en étant plus compacts que les modèles existants. Des moteurs plus petits permettront des capots encore plus bas, améliorant ainsi les possibilités de conception et les performances aérodynamiques tout en contribuant à un meilleur rendement énergétique.

Respectueux de l’environnement

Le développement mettra aussi l’accent sur le respect de réglementations de plus en plus strictes en matière d’émissions. Dans le même temps, les nouveaux moteurs seront rendus neutres en carbone en s’éloignant des combustibles fossiles et en offrant une compatibilité avec diverses alternatives, notamment le carburant électronique (carburant synthétique), les biocarburants et l’hydrogène liquide. Ce faisant, ces moteurs contribueront à une adoption plus large des carburants du CN. »

Sur deux fronts

Quid de l’interdiction de vente des moteurs à combustion dès 2035 en Europe ? Subaru et Mazda s’en accommoderaient probablement assez bien vu les volumes faibles réalisés chez nous, mais pour Toyota, c’est une tout autre histoire. Le premier constructeur automobile mondial n’aura d’autre choix que de travailler sur les deux fronts : le véhicule électrique et ces nouveaux modèles thermiques. Toyota n’hésite d’ailleurs pas à employer le terme de « neutralité carbone » pour ses moteurs, même si cette notion est souvent pointée du doigt par les scientifiques.

Chacun son moteur

Les trois entreprises entendent collaborer sans pour autant diluer ce qui fait leur identité. Le quatre cylindres en ligne pour Toyota, le moteur Boxer pour Subaru et… le rotatif pour Mazda, qui confirme que les travaux se poursuivent sur cette architecture de retour sur le MX-30, et qui reste compatible avec une hybridation.
Les premières images ont été publiées par les trois groupes et montrent que les développements semblent déjà bien avancés. Mais pour que leurs moteurs soient efficaces en matière de rejets carbonés, il faudra qu’ils tournent à l’hydrogène liquide ou aux carburants de synthèse. Et pour l’heure, rien ne dit que les industriels qui produiront ces fluides les réserveront à un usage automobile, alors que d’autres secteurs, comme le maritime ou l’aviation, en ont cruellement besoin pour le futur.

 

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