France
Partager
S'abonner
Ajoutez IDJ à vos Favoris Google News

La fréquentation touristique ralentit

La fréquentation touristique continue de croître mais à un rythme plus modéré au 2ème trimestre 2018 (+2,1 % sur un an, après +7,4 % au trimestre précédent) selon l’INSEE.

Film tourisme en montagne (capture, Baptiste Dazy)
Film tourisme en montagne (capture, Baptiste Dazy)

Au deuxième trimestre 2018 en France métropolitaine, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques, exprimée en nuitées, augmente de 2,1 % par rapport à la même période de 2017. Cette hausse atteignait 7,4 % le trimestre précédent. Ainsi, après le fort rattrapage en 2016 dans la période post attentats, puis la nette dynamique de 2017, la fréquentation reprend un rythme de croissance plus modéré. En nombre de nuitées, elle se situe environ 9 % au-dessus de la moyenne de 2014-2015. La croissance est tirée par la clientèle ne résidant pas en France (+4,5 %) et est particulièrement nette en Île-de-France.

Dans les hôtels, la fréquentation de la clientèle non résidente reste dynamique

Au deuxième trimestre 2018, les nuitées dans l’hôtellerie progressent de 1,3 % en glissement annuel. La hausse est marquée dans le haut de gamme (+4,2 %). Dans l’entrée de gamme (établissements 1 ou 2 étoiles ou non classés), le parc s’est globalement contracté d’environ 3 % et les nuitées sont globalement stables. Par ailleurs, certains établissements n’ont pas renouvelé leur demande de classement Atout France, d’où la vive croissance des unités non classées.
La fréquentation des non-résidents reste dynamique (+5,6 % après +13,5 %), particulièrement en Île-de-France. Celle des résidents se replie (−1,3 %), après un an et demi de hausse. La fréquentation hôtelière continue de progresser en Île-de-France (+3,9 %) et dans les « autres espaces » (+1,7 %). Elle se stabilise dans les espaces urbains de province et diminue par rapport à l’année précedente dans les massifs de ski et sur le littoral.

Autres hébergements collectifs touristiques : la destination Île-de-France plébiscitée

La fréquentation des autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) progresse de 4,4 % par rapport au même trimestre de 2017 (+11,8 % au trimestre précédent).
La fréquentation augmente vivement en Île-de-France, tandis que la fin de saison d’hiver est médiocre dans les massifs ski (−11,9 % sur un an). La clientèle résidente s’accroît plus rapidement que celle des non-résidents (respectivement +4,8 % et +2,9 %). Cette hausse de la clientèle résidant en France reste très soutenue dans l’espace urbain, davantage en Île-de-France (+25,8 %) qu’en Province (+11,3 %).

L’activité dans les campings est tirée par leurs emplacements équipés

La fréquentation dans les campings augmente de 1,7 % sur un an, surtout grâce à la clientèle non résidente (+2,7 %). La hausse est tirée par l’activité dans les hébergements classés 3 étoiles (+4,6 %) et dans une moindre mesure dans les campings 4 et 5 étoiles (+2,6 %) et concerne essentiellement les emplacements équipés. La fréquentation dans les zones littorales (+2,2 %) bénéficie de conditions météorologiques clémentes.

Un bon mois de mai

Une partie du ralentissement au deuxième trimestre 2018 est lié à un effet de calendrier. En effet, le week-end de Pâques est situé cette année fin mars au lieu de mi-avril en 2017. Cependant, le mois de mai 2018 a bénéficié de la dernière semaine des vacances de Pâques et de la présence du lundi de Pentecôte.
Enfin, dans les campings, le début de saison d’été est encore plus dépendant des conditions météorologiques et du calendrier que pour les autres types d’hébergement. Le repli en avril 2018 (−26 % par rapport à un mois d’avril 2017 exceptionnel) est plus que compensé par une forte hausse en mai (+41 %).
En juin, la météo maussade et les grèves dans les transports semblent avoir pénalisé la fréquentation touristique, principalement des campings.

France