En 2016, au sein de l’Union européenne, la France est le deuxième producteur, après l’Italie, de sacs à main, produit majeur de la maroquinerie-sellerie.
Simon Bougon, Service de statistiques nationales d’entreprises, Insee
La balance commerciale des articles de maroquinerie-sellerie est largement excédentaire (2,3 milliards d’euros), notamment grâce aux échanges réalisés avec les pays hors Union européenne.
La production d’articles de maroquinerie : de grandes marques françaises
En 2016, la production française d’articles de maroquinerie-sellerie vendue par les entreprises fabricantes ou donneuses d’ordre s’élève à 3,0 milliards d’euros. Cette branche d’activité est très concentrée. Les quatre premières entreprises totalisent près des deux tiers de la production vendue. Il s’agit de grandes marques françaises : Chanel, Hermès, Longchamp et Louis Vuitton.
Les sacs à main représentent à eux seuls près des deux tiers de la production (1,9 milliard d’euros). La petite maroquinerie (portefeuilles et porte-monnaie principalement) couvre une part non négligeable de l’activité avec 12 % du montant total. Les autres produits issus de la maroquinerie se décomposent en deux parts égales : les malles, valises, sacs et étuis divers (7 %) et des produits hétérogènes, articles de sellerie et bracelets de montre notamment (7 %). Les opérations sous-traitées génèrent 10 % des facturations de la branche.
Les ateliers français ont fabriqué près de 10 millions de sacs à main en 2016, soit environ 18 % de la production européenne. La France se situe au deuxième rang des fabricants européens, loin derrière l’Italie qui assure à elle seule 61 % de cette production. La Roumanie (9 %) complète le podium, suivie de près par l’Espagne (8 %).
Une balance commerciale largement excédentaire
< En 2016, la balance commerciale française des articles de maroquinerie-sellerie est largement excédentaire, à hauteur de 2,3 milliards d’euros. La France exporte pour 5,8 milliards d’euros, alors qu’elle importe pour 3,4 milliards.
Les importations sont réparties à parts égales entre les pays membres de l’Union européenne (UE) et le reste du monde. La Chine et l’Italie sont les principaux fournisseurs (respectivement 1,2 et 1,1 milliard d’euros), ces deux pays représentant à eux seuls les deux tiers du montant total.
Le sac à main constitue le premier poste des importations (44 %). Le principal fournisseur de ce produit est l’Italie, pour 869 millions d’euros, soit plus de 80 % du montant des articles de maroquinerie provenant de ce pays. Les produits de voyage (malles, valises, sacs et étuis divers) arrivent en deuxième position, avec un montant de 1 244 millions d’euros, dont plus de la moitié en provenance de la Chine.
Les exportations sont, quant à elles, davantage tournées vers les pays hors UE, qui en absorbent les deux tiers de la valeur totale. Les États-Unis sont les premiers clients avec un montant de 770 millions d’euros, suivis par des pays asiatiques (Hong Kong, Singapour).
L’Italie, principal client européen, arrive en quatrième position pour une valeur de 534 millions d’euros .
Les sacs à main contribuent à plus de la moitié des exportations (57 %), la petite maroquinerie arrive logiquement en deuxième position avec 20 % de la valeur. Les malles, valises, sacs et étuis sont bien représentés au regard de leur part dans la production (15 % des exportations contre 8 % de la production).Les principaux clients de ces produits sont Hong Kong, les États-Unis et l’Italie.
Sources
Cette étude a été réalisée principalement à partir des résultats issus de l’enquête européenne Prodcom sur la production industrielle. Elle est alimentée en France par l’enquête annuelle de production (EAP).Ont été retenues dans cette étude les facturations des entreprises en France (qu’elles soient fabricantes ou donneuses d’ordre sur le territoire national).
Les facturations correspondent à la valeur de la production vendue. Les produits en codes Prodfra sont regroupés comme suit : les sacs à main (1512122000), la petite maroquinerie (1512123000), les malles, valises, sacs et étuis divers et les opérations sous-traitées intervenant dans la fabrication d’articles de sellerie et de maroquinerie (151299).
Le champ de l’étude couvre les entreprises ayant comme activité principale ou secondaire la production d’articles de maroquinerie-sellerie (APE 1512Z) implantées en France.Pour les comparaisons européennes, la production des donneurs d’ordre est retirée.
En effet, pour éviter les doubles comptes, les facturations retenues au niveau Prodcom pour chaque pays incluent le travail à façon réalisé sur les territoires nationaux, mais pas les ventes réalisées comme donneur d’ordre. Le détail des produits suivis par Prodcom en 2016 pour la production d’articles de maroquinerie est fourni dans le fichier des données complémentaires joint à cette publication.
Les données sur les effectifs salariés des établissements producteurs sont fournies par la source Connaissance locale de l’appareil productif (Clap). Sont retenus les effectifs salariés au 31/12/2015 des établissements employeurs actifs en 2016, dont l’activité principale est la fabrication d’articles de voyage, de maroquinerie et de sellerie et dont l’entreprise a déclaré une activité de fabrication dans l’EAP.Les données sur le commerce extérieur de la France proviennent de la Direction générale des douanes et droits indirects.
Définition
L’entreprise désigne ici l’unité légale, identifiée par son numéro Siren. Le règlement européen Prodcom nécessite en effet de suivre l’ensemble du processus de transformation et donc d’interroger en unité légale pour prendre en compte la production intégrée au sein d’une même entreprise. Au sens de la loi de modernisation de l’économie, l’entreprise correspond à un regroupement d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une autonomie de décision.