Plus de 33.000 morts en 175 jours de pilonnage par l’armée israélienne, plus de 75.000 blessés. Les témoignages de médecins décrivent les atrocités quotidiennes. « Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas… » écrit Marie-Paule Fristot du collectifbds57.
Des voix de plus en plus nombreuses et de plus en plus fortes s’élèvent pour dénoncer les atrocités commises par l’armée israélienne sur la bande de Gaza depuis la mi-octobre 2023. Tsahal pilonne jour et nuit cette enclave de 2,2 Millions d’habitants au prétexte de combattre le Hamas. Dans les faits, ce sont les populations civiles, hommes, femmes, enfants, vieillards qui sont d’abord victimes de ces crimes de guerre. Tsahal tire sur les hôpitaux, les écoles, les camps de réfugiés, les convois humanitaires, les médecins et même sur les enfants !
« L’enfer sur terre »
En février dernier, nous avons relayé le témoignage poignant du Dr Raphaël Pitti, médecin de guerre de Metz, de retour de Gaza. Depuis, d’autres médecins témoignent des horreurs qu’ils constatent à Gaza. « S’adressant aux Nations Unies mardi, quatre médecins français, américains et britanniques ont décrit les conditions désastreuses qui règnent à Gaza. « J’ai été témoin des atrocités les plus effroyables et j’ai vu des choses que je ne me serais jamais attendu à voir dans un établissement de santé », a déclaré le Dr Nick Maynard. « Il y a des bombardements massifs et aveugles qui tuent des milliers de civils et qui visent très clairement les établissements de santé et le personnel soignant. »
« C’est l’enfer sur Terre » confirme Jérémy Scahill, médecin canadien en mission médicale à Gaza. « Ce que nous avions vu en livestream sur Instagram, sur les réseaux sociaux ou autres, je l’ai vu moi-même et c’était pire que tout ce que j’avais pu imaginer. »
Battus et torturés pas les israéliens
Des médecins américains et britanniques se rendent à Washington pour mettre en garde contre les « atrocités » commises par les FOI à Gaza.
Selon les Nations Unies, aucun des 36 hôpitaux de Gaza n’est pleinement opérationnel. Une douzaine d’entre eux fonctionnent partiellement et les autres sont détruits. Lundi, l’armée israélienne a de nouveau lancé un raid sur l’hôpital al-Shifa dans la ville de Gaza.
La semaine dernière, la BBC a rapporté que le personnel médical a déclaré avoir été frappé et torturé
par les troupes israéliennes lors d’un raid sur l’hôpital Nasser dans le sud de la bande de Gaza, où la moitié de la population est aujourd’hui déplacée.
« Israël a perdu la guerre contre le Hamas »
Face à ces crimes de guerre répétés, l’opinion publique internationale s’émeut et réprouve l’attitude d’Israël. Le traditionnel soutien occidental à l’État hébreu faiblit chaque jour un peu plus. Benjamin Netanyahou et son entourage n’ont que faire du droit international, des résolutions de l’ONU, des crimes de guerre ignobles perpétrés par Tsahal. Il veut éradiquer non pas seulement le Hamas, mais l’ensemble de la population palestinienne. Un comportement odieux qui n’est pas sans danger pour l’État d’Israël, mais aussi pour toute la communauté juive du monde.
« Ce qui se passe dans la Bande de Gaza et contre le Hezbollah au Liban finira tôt ou tard par se retourner contre nous » explique un ancien commandant de l’armée israélienne, Yitzhak Brick. Il ajoute : « Israël a perdu la guerre contre le Hamas à Gaza et nous perdons également nos alliés dans le monde à une vitesse vertigineuse ».
De fait, Israël est poursuivi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Comme le rappelle justement Marie-Paule Fristot, porte-parole du collectif bds57 : « Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas ! »