Le prestigieux prix Goncourt revient à l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud, tandis que le Renaudot consacre Gaël Faye, dans une édition marquée par des œuvres explorant les traumatismes nationaux.
Deux auteurs, deux génocides, deux regards
L’Académie Goncourt a tranché ce lundi 4 novembre au restaurant Drouant : c’est Kamel Daoud qui remporte le plus prestigieux des prix littéraires français pour son roman « Houris » (Gallimard). L’ouvrage, qui plonge dans les années sanglantes de la « décennie noire » algérienne (1992-2002), s’est imposé face aux œuvres de Gaël Faye, Sandrine Collette et Hélène Gaudy.
Succédant à Jean-Baptiste Andrea, lauréat 2023 pour « Veiller sur elle », Daoud signe avec « Houris » une œuvre puissante sur l’une des périodes les plus sombres de l’histoire contemporaine algérienne.
Le Renaudot à Gaël Faye
De son côté, le jury du prix Renaudot a choisi de récompenser Gaël Faye pour « Jacaranda », un roman qui explore les chemins de la reconstruction au Rwanda après le génocide de 1994, confirmant ainsi l’importance des thématiques mémorielles dans cette rentrée littéraire 2024.