La réalisatrice française a profité de sa tribune pour rappeler « la contestation historique, niée et réprimée » contre la réforme des retraites.
Le discours engagé de Justine Triet, réalisatrice de "Anatomie d'une chute", au moment de recevoir la Palme d'Or de ce 76ème @Festival_Cannes.#Cannes2023 pic.twitter.com/yEQXaCIlrX
— france.tv cinéma (@francetvcinema) May 27, 2023
Le jury de la 76ᵉ édition du Festival de Cannes a attribué la palme d’Or à la réalisatrice française Justine Triet, 44 ans, pour son film « Anatomie d’une chute ». Ce drame met en vedette Sandra Hüller et Swann Arlaud dans l’histoire d’une famille confrontée à une mort suspecte du père, puis au procès qui suit.
La lauréate a profité de la tribune qui lui était offerte pour rappeler, dans un discours très politique, la réforme des retraites.
La marchandisation de la culture
« Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime de la réforme des retraites, dit-elle, regrettant que cette contestation ait été niée et réprimée de façon choquante ».
Justine Triet a déploré « la marchandisation de la culture » qui serait mise en œuvre par ce gouvernement néo libéral. La néo-libéralisation est en train de casser l’exception culturelle française. »
« Ce prix, je le dédie à toutes les jeunes réalisatrices et réalisateurs, et même à ceux qui aujourd’hui n’arrivent pas à tourner. On se doit de leur faire de la place. Cette place que j’ai prise il y a 15 ans dans un monde un peu moins hostile où il était possible de se tromper », a-t-elle conclu.
Courageuse, belle tribune mondiale pic.twitter.com/oJG8KR23hZ
— VERITY France (@verity_france) May 27, 2023
💬 "Je trouvais important d'avoir cette parole là pour tout un mileiu, pas juste pour moi"
➡ Justine Triet, Palme d'Or 2023, explique pourquoi elle a tenu à s'exprimer sur la réforme des retraites lors de son sacre pic.twitter.com/0YChXQ1Kaf
— BFMTV (@BFMTV) May 27, 2023