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L’Art nouveau a toujours la cote

Les œuvres d’Emile Gallé ont été particulièrement disputées au cours de la vente organisée par Artcurial.

ÉMILE Gallé: Dragon héraldique, 1894, verre soufflé adjugé 244 600 €. Acquisition du musée d'Orsay (catalogue de la vente)
Émile Gallé: Dragon héraldique, 1894, verre soufflé adjugé 244 600 €. Acquisition du musée d’Orsay (catalogue de la vente)

Le 21 mai 2019, Artcurial organisait sa vacation semestrielle dédiée à l’Art Nouveau et l’Art Déco. Sous le marteau de François Tajan, elle totalise 1 385 080 € avec 79 % de lots vendus. La soirée a été marquée par le succès pour les créations de deux artistes de l’Est de la France, célèbres pour leur maîtrise du verre : René Lalique et Emile Gallé, dont une œuvre emblématique a été acquise par le musée d’Orsay au cours de la soirée.
La vente a débuté avec une sélection d’œuvres d’Emile Gallé. La suite de quatre tables gigognes aux plateaux en marqueterie de bois à motifs végétaux (lot 8) multiplie par 4 son estimation à 20 800 €, tandis qu’un soliflore en verre à décor d’hirondelles a atteint 25 400 €. Mais la pièce la plus exceptionnelle est un Dragon héraldique en verre soufflé réalisé en 1894. Il ornait la commode Les Parfums d’autrefois, vraisemblablement exposée en juin 1894 lors de l’Exposition d’Arts Décoratifs à Nancy, puis en 1895 au Salon des Beaux-Arts de Paris et enfin à l’Exposition universelle de Paris en 1900. Cette sculpture de qualité muséale rejoint les collections nationales françaises, emportée par le Musée d’Orsay.

Lalique né à Reims

Peu après, c’est un ensemble de créations de René Lalique, provenant de l’ancienne collection de Georges Charbonneaux qui a suscité l’engouement des collectionneurs. Cet industriel né à Reims en 1865, est à l’époque le plus grand collectionneur de cires perdues de Lalique. Cette provenance irréprochable attise la convoitise des enchérisseurs qui bataillent pour le vase Feuillages composés vendu 55 900 € plus du double de son estimation ; et pour le vase couvert Frises Marguerites finalement adjugé 72 800 €.
Enfin, figure incontournable de l’Art Déco, Jean Dunand a toujours autant la faveur des collectionneurs. L’ensemble de trois tables gigognes entièrement laquées chamois, à plateaux à incrustations de coquille d’œuf obtient le plus haut prix de la vacation à 257 000 € dépassant son estimation (150 000 – 200 000 €). Elles provenaient de la famille de l’artiste.

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