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La dette publique enfle encore et s’établit à 3 228,4 Md€

Au deuxième trimestre 2024, la dette publique augmente de 68,9 Md€ et s’établit à 112,0 % du PIB, selon l’Insee. En 7 ans, elle a gonflé de 900 milliards d’euros!

Dette publique (Insee)

Cela ne s’arrange pas ! À la fin du deuxième trimestre 2024, la dette publique au sens de Maastricht s’établit à 3 228,4 Md€, soit une augmentation de 68,9 Md€, après +58,2 Md€ au trimestre précédent selon les choffres publiés ce vendredi par l’Insee. Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), elle s’établit à 112,0 %, après 110,5 % au premier trimestre 2024. Comme au trimestre précédent, l’augmentation de la dette publique s’accompagne d’une hausse de la trésorerie des administrations publiques (+16,4 Md€), partiellement atténuée par des cessions d’actifs, si bien que la dette nette augmente un peu moins (+58,1 Md€) que la dette brute et s’établit à 103,5 % du PIB.

L’augmentation de la dette brute des administrations publiques est principalement due à l’État tandis que la dette des organismes divers d’administration centrale se contracte.

Au deuxième trimestre 2024, la contribution de l’État à la dette publique augmente de 69,9 Md€, après 44,3 Md€ au trimestre précédent. L’encours de titres négociables de l’État augmente (+66,5 Md€), principalement les titres de long terme (+52,2 Md€), et dans une moindre mesure ceux de court terme (+14,3 Md€). Les dépôts reçus (hors déposants des administrations publiques) progressent de 3,3 Md€. L’État augmente sa trésorerie (+17,1 Md€), si bien que sa dette nette progresse moins (+53,0 Md€) que sa dette brute. La dette publique des organismes divers d’administrations centrale (Odac) diminue de 4,7 Md€ (après +0,2 Md€ au trimestre précédent), principalement sous l’effet du désendettement de SNCF Réseau (-4,5 Md€).

La dette des administrations de Sécurité sociale continue d’augmenter

Dans une moindre mesure, la contribution des administrations de sécurité sociale (Asso) à la dette publique augmente également (+4,0 Md€, après +12,8 Md€ au trimestre précédent), du fait de la Cades, dont
l’endettement progresse de +3,3 Md€. L’endettement de l’Urssaf Caisse nationale se poursuit à un rythme ralenti (+1,7 Md€ après+12,9 Md€ au trimestre précédent). Cette hausse de la dette des Asso résulte essentiellement des titres négociables à court terme (+5,9 Md€), tandis que les titres à long terme se replient de 2,5 Md€. Les Asso diminuent leurs créances (-2,5 Md€) tout en réduisant leur trésorerie (-0,6 Md€) : leur dette nette progresse donc plus (+7,1 Md€) que leur dette brute.

La dette des administrations publiques locales reste stable

La dette publique des administrations publiques locales (Apul) diminue de 0,3 Md€, après +0,8 Md€ au trimestre précédent. Elle résulte d’une diminution des emprunts à long terme (-1,3 Md€) atténuée par une hausse des titres de long terme (+0,8 Md€). S’agissant des passifs de court terme, les encours de titres diminuent (-0,2 Md€), tandis que les emprunts augmentent (+0,4 Md€). Ce sont les départements et les communes qui se désendettent (-0,2 Md€ et -0,9 Md€ respectivement). Plusieurs acteurs réduisent leur trésorerie tout en stabilisant leur endettement, à l’instar d’Île-de-France Mobilités qui réduit sa trésorerie de 0,5 Md€ et de la Société des Grands Projets (-1,3 Md€).

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