Les affaires politico-judiciaires gangrènent notre démocratie, regrette l’ancien secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert qui souhaite que les choses changent.
Par Christian Eckert
Dans ce propos ne figurera aucun nom rappelant un dossier passé ou en cours. Chacun (malheureusement) pourra trouver des exemples auxquels se référer, dans son propre camp ou chez ses concurrents…
La désaffection des citoyens envers les femmes et les hommes exerçant des fonctions électives (voire publiques) vient, entre autres choses, des « affaires » qui se multiplient comme rarement. Deux décisions claires pourraient substantiellement changer la donne :
- Il a été souvent regretté que les femmes et les hommes ayant été « significativement » condamnés puissent rester voire postuler à des fonctions électives. La loi doit interdire cela, après que le mot « significativement » a été précisé par le débat parlementaire.
- Il a été aussi souvent constaté que des procédures visant des élus durent une éternité. C’est insupportable. Le droit à se défendre et le besoin d’instruire complètement les dossiers ne justifient pas des années de procédure ressenties comme des années de bienveillance judiciaire. Des délais « raisonnables » doivent être fixés pour juger les personnes publiques.
L’antiparlementarisme, le discrédit des partis politiques, le désintérêt des citoyens pour le débat public et l’abstention aux élections conduiront à l’affaiblissement dangereux de l’idée républicaine. C’est à se demander si cela n’est pas le but poursuivi par quelques-uns…