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Le monde de l’éducation en grève jeudi

Tous les syndicats d’enseignants, mais aussi les parents d’élèves, les proviseurs, appellent à une journée de grève ce 13 janvier 2022 pour protester contre la gestion chaotique de la crise sanitaire.

Ecole primaire, La Roche de Glun, France. Allison Meier/Flickr, CC BY-SA
Ecole primaire, La Roche de Glun, France. Allison Meier/Flickr, CC BY-SA

Jeudi noir dans l’éducation. Les enseignants se mobilisent contre la gestion chaotique de l’épidémie dans les écoles, les collèges et les lycées par le ministre de l’Éducation nationale et par le gouvernement. Ils ont aussi des revendications touchant à l’organisation de l’enseignement.

« Épuisés et en colère »

« Les personnels de l’Éducation Nationale sont épuisés et en colère, écrit le SNUIpp FSU de Montpellier dans un communiqué : consignes tardives et contradictoires qui génèrent le chaos, allègement du protocole alors que l’épidémie flambe, manque de moyens et de remplaçants pour faire face, communication méprisante de Jean-Michel Blanquer… La situation n’est plus tenable, tout le monde est à bout : il est temps d’exprimer notre colère et nos revendications : GRÈVE jeudi 13 janvier dans toutes les écoles ! »
Une grève qui s’annonce dure puisque 80% des enseignants seront grévistes selon le syndicat. « La situation depuis la rentrée de janvier engendre une pagaille indescriptible et un sentiment fort d’abandon et de colère parmi les personnels des écoles.

Les retraités sollicités

Même les retraités de l’Éducation nationale se disent choqués de l’attitude du gouvernement, comme en témoigne Philippe Spillmann. Ce professeur des écoles retraité, demeurant en Meurthe-et-Moselle, répond à un courrier du directeur Académique pour lui dire qu’il n’effectuera pas de remplacement pour « assurer la continuité pédagogique des élèves ». Il reproche en effet au gouvernement de n’avoir pas : « Effectué de recrutement exceptionnel de professeurs des écoles pour avoir un corps de remplaçants suffisants ; équipé les professeurs de masques FFP2 ; recruté des médecins, infirmières et psychologues scolaires en nombre suffisant pour faire face à la pandémie ; mis sur pied des protocoles sérieux, étudié avec les partenaires concernés », etc. M. Sillmann ajoute qu’il refuse aussi d’effectuer un remplacement « par solidarité avec ses collègues actifs ».
On le voit, le personnel de l’éducation nationale est bien remonté. La grève devrait être très suivie.

 

 

 

 

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