Le Prix Goncourt des Lycéens 2021 est décerné à Clara Dupont-Monod pour son roman »S’adapter » (Éd. Stock).
Après deux mois de lectures assidues des 14 livres en lice pour le Prix, issus de la première sélection de l’Académie Goncourt, et suite aux rencontres digitales avec les auteurs, les lycéens ont choisi de décerner le 34ᵉ Prix Goncourt des Lycéens à Clara Dupont-Monod pour son roman »S’adapter » aux éditions Stock.
Le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer et le Directeur général du groupe Fnac Darty, Enrique Martinez félicitent chaleureusement la lauréate et remercient les lycéens qui se sont engagés avec ferveur dans la lecture des ouvrages, ont échangé et débattu avec enthousiasme lors les délibérations pour l’attribution du Prix Goncourt des Lycéens 2021.
Créé en 1988, à l’initiative de la Fnac et du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, avec l’accord de l’Académie Goncourt et d’après sa sélection, le Prix Goncourt des Lycéens donne l’opportunité à près de 2 000 élèves de lire et étudier des ouvrages de littérature contemporaine. Ce jury est issu d’une cinquantaine de classes de lycée (seconde, première, terminale ou BTS) des filières généraliste et professionnelle.
La remise du Prix aura lieu à 19 h 00 au Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, à Paris.
S’adapter de Clara Dupont-Monod (Éd. Stock)
C’est l’histoire d’un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s’échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C’est l’histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes protectrices ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l’aîné qui fusionne avec l’enfant, qui, joue contre joue, attentionné et presque siamois, s’y attache, s’y abandonne et s’y perd. Celle de la cadette, en qui s’implante le dégoût et la colère, le rejet de l’enfant qui aspire la joie de ses parents et l’énergie de l’aîné. Celle du petit dernier qui vit dans l’ombre des fantômes familiaux tout en portant la renaissance d’un présent hors de la mémoire.
Comme dans un conte, les pierres de la cour témoignent. Comme dans les contes, la force vient des enfants, de l’amour fou de l’aîné qui protège, de la cadette révoltée qui rejettera le chagrin pour sauver la famille à la dérive. Du dernier qui saura réconcilier les histoires.
La naissance d’un enfant handicapé racontée par sa fratrie. Un livre magnifique et lumineux.