Les radars implantés sur les routes et autoroutes de France vont rapporter 25% de plus à l’Etat en 2017 qu’en 2016. Parce qu’il y aura davantage de machines à piéger les automobilistes et qu’elles seront de plus en plus performantes.
Si l’on n croit le journal Les Echos qui a soulevé le lièvre, les radars devraient rapporter 844 M€ à l’Etat l’an prochain (+25% par rapport à 2016) selon une annexe au projet de loi de finance 2017.
Certes, il s’agit de lutter toujours plus contre la délinquance routière, toujours trop élevée dans notre pays, mais il s’agit aussi de renflouer autant que possible les finances de l’Etat. « Cette évolution est liée à l’augmentation du parc radars ainsi qu’au déploiement de nouveaux dispositifs de contrôle plus performants » précise le projet de loi.
De plus en plus de radars
Il existe aujourd’hui 4.450 radars sur les bords des routes. Leur nombre passera à 4.600 l’an prochain, puis à 4.700 l’année d’après. Mais, au-delà de l’agrandissement du parc, c’est l’efficacité des machines qui permettra de flasher encore plus.
En outre, l’Etat prévoit « d’externaliser » les voitures-radars. Il s’agit de voitures banalisées avec radars embarqués. On sait que l’association « 40 millions d’automobilistes » s’oppose farouchement à cette pratique qui consiste à donner à des sociétés privées le pouvoir de verbaliser les usagers de la route. Car on comprend bien que leur intérêt c’est la rentabilité avec, pour conséquence, le risque de flasher à out va !
Il est vrai que le nombre de morts et de blessés sur les routes françaises a repris de plus belle au cours des derniers mois. « La politique de déploiement des radars automatiques, décidée en 2002, a fortement contribué à près des trois quarts, de la baisse de la mortalité constatée entre novembre 2003 et décembre 2010, même si l’année 2015 marque la deuxième année consécutive de hausse de la mortalité » fait valoir Emmanuel Barre, délégué à la sécurité routière.
De fait, la mortalité a progressé de 2,4% l’an passé. « Un quart des accidents mortels ont pour cause principale la vitesse excessive ou inadaptée », rappelle la sécurité routière.
E.L.