Comment seront organisées les élections de la primaire de la gauche des 22 et 29 janvier 2017 ? Le conseil national du parti socialiste, réuni dimanche, en a défini les règles. A l’unanimité.
Réuni à la Mutualité, dimanche 2 octobre 2016, le « parlement » du PS a enfin arrêté les conditions du scrutin définies dans un texte appelé « résolution sur les primaires citoyennes. »
Qui peut se présenter ? Il est d’ores et déjà décidé, comme en 2011, que les candidats ne pourront concourir que s’ils obtiennent un certain nombre de parrainages. C’est-à-dire 5% des parlementaires PS ou 5% des membres titulaires du conseil national, ou encore 5% des maires de villes de plus de 10.000 habitants répartis dans dix départements et quatre régions au moins, ou 5% des conseillers régionaux ou départementaux issus de dix départements et quatre régions au moins.
Où pourra-t-on voter ? Dans l’un des 8.000 bureaux de vote de France alors qu’il y en avait 9.400 en 2011.
Quelle aide financière ? Le parti socialiste attribuera une dotation financière de 50.000 € à tout candidat issu de ses rangs.
Quatre candidats déclarés
Quel calendrier ? La Haute autorité des primaires entrera en fonction le 5 octobre et ouvrira son site internet le 17 octobre. Les candidats pourront se déclarer entre le 1er et le 15 décembre. La campagne sera ouverte (officiellement) le 17 décembre. Le vote aura lieu les 22 et 29 janvier.
Qui peut se présenter ? Tout candidat issu de la gauche qui obtient les parrainages. Pour l’instant plusieurs candidats se sont déclarés. Il s’agit de Marie-Noëlle Lienemann, Benoît Hamon (PS), François de Rugy (issu des rangs écologistes) et Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate) Gérard Filoche (PS). Finalement, après de nombreuses hésitations, Arnaud Montebourg a accepté d’y participer.
Reste donc une petite inconnue : celle de François Hollande. Mais tout le monde est convaincu que le président de la République sera candidat à sa propre succession. D’ailleurs, n’est-il pas d’ores et déjà en campagne ?
Ils devraient donc être sept sur la ligne de départ (comme à droite) sauf défection de dernière minute. Et comme à droite, les principaux candidats (Hollande, Montebourg, Hamon) vont se livrer une bataille sans merci. Les coups bas et autres coups de poignard dans le dos risquent fort d’alimenter la campagne.
A noter aussi que la primaire de la gauche se jouera sans Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) sans Nathalie Artaud (LO) sans Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste). Quant au PRG, il annoncera son éventuelle participation à la primaire de la gauche en décembre seulement.
M.G.