Le dispositif vous permettant de verser à vos salariés une prime exceptionnelle, exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales, est reconduit en 2020. Toutefois, les conditions pour y avoir recours évoluent ! On vous explique comment faire bénéficier vos salariés de cette prime exceptionnelle.
Dans le contexte de la crise sanitaire du Coronavirus COVID-19, les plafonds d’exonération de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat pour 2020 évoluent :
- sans conclusion d’accord d’intéressement, la prime est exonérée dans la limite de 1000 €
- si un accord d’intéressement a été mis en place par l’entreprise, la prime est exonérée jusqu’à 2 000 €.
Par ailleurs, la date limite de versement de la prime, initialement fixée au 30 juin 2020 a été décalée au 31 décembre 2020.
Prime exceptionnelle pouvoir d’achat : quels avantages pour l’employeur et le salarié ?
La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat est exonérée :
- d’impôt sur le revenu
- de cotisations salariales et patronales
- de contributions sociales (CSG et CRDS).
Elle est par ailleurs exclue des ressources prises en compte pour le calcul de la prime d’activité et pour l’attribution de l’allocation adulte handicapé.
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Prime exceptionnelle pouvoir d’achat : quelles conditions, pour quels montants ?
Afin de permettre au plus grand nombre d’entreprises de verser une prime exceptionnelle pendant la période liée à l’épidémie de Coronavirus COVID-19, les conditions de versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (obligation de mettre en œuvre un accord d’intéressement) et la date limite ont été aménagées :
- lorsque la prime est versée par une entreprise ne mettant pas en œuvre un accord d’intéressement, la limite exonérée est égale à 1 000 €
- lorsque la prime est versée par une entreprise ayant mis en œuvre un accord d’intéressement le plafond de 1 000 € est relevé à 2 000 €
- la prime doit être versée avant le 31 décembre 2020 (au lieu du 30 juin).
L’entreprise doit également respecter les conditions suivantes pour bénéficier du dispositif :
- faire l’objet d’un accord d’entreprise ou d’une décision unilatérale de l’employeur qui doit alors en informer le comité social et économique
- la rémunération mensuelle du salarié bénéficiaire doit être inférieure, au cours des 12 mois précédant le versement de la prime, à 3 fois le montant du Smic
- la prime ne peut se substituer à une augmentation de rémunération ou à une prime prévue par un accord salarial, un contrat de travail ou un usage dans l’entreprise
- si la prime n’est versée qu’à une partie des salariés de l’entreprise, ne peuvent être exclus de son bénéfice que des salariés dont la rémunération est supérieure à un plafond librement fixé par l’employeur ou un accord d’entreprise
- le montant de la prime peut-être modulé selon les bénéficiaires « en fonction des conditions de travail liées à l’épidémie de COVID-19 » sous réserve d’inclure ce critère de modulation dans l’accord collectif ou la décision unilatérale de l’employeur.
L’intéressement est un dispositif d’épargne salariale.
L’intéressement vise à associer les salariés d’une entreprise à sa réussite. Sa mise en place est facultative.
Il se traduit par le versement de primes aux salariés en fonction de l’atteinte d’objectifs ou de niveaux de performance, définis à partir de critères précis. Les sommes attribuées peuvent être perçues immédiatement ou investies dans un plan d’épargne salariale, tels que le plan épargne entreprise (PEE) ou le plan épargne retraite (PER).
Pour toutes questions, n’hésitez pas à vous adresser à votre Dirrecte (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).
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- Loi du 24 décembre 2019 de financement de la sécurité sociale (article 7)
- Ordonnance n° 2020-385 du 1er avril 2020 modifiant la date limite et les conditions de versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat